Les manifestations prévues ce 20 février divisent la classe politique marocaine. Si les partis d'extrême gauche y sont favorables, les grandes formations majoritaires au Parlement font savoir le contraire. Non sans des dissensions internes, surtout au niveau des structures de leurs jeunes militants. Quels partis politiques seront aux côtés des manifestants de ce dimanche 20 février au Maroc ? Il sera certes plus facile de répondre à cette interrogation le jour-j, mais il faut savoir d'ores et déjà qu'ils ne seront pas nombreux. Les formations majoritaires au Parlement ne seront pas de la partie, à l'instar du PJD, dit «islamiste». La jeunesse du PJD se retire Une partie de la jeunesse du parti dirigé par Abdelilah Benkirane avait, selon le quotidien Le Soir dans son édition du Week-end publié le 18, annoncé sa participation à la marche. Mais un communiqué (en arabe) diffusé ce vendredi est venu annoncer «la suspension» de la participation de l'instance des jeunes pjdistes. En revanche, le mouvement Al Adl Wal Ihssane (Justice et Bienfaisance) dirigé par Sheikh Yassine sera lui représenté par sa jeunesse. Du côté de l'USFP (Union socialiste des forces progressistes) par contre, une position commune n'a pas été trouvée. Une partie de la jeunesse socialiste progressiste risque de descendre dans la rue ce dimanche, mais pas sous le couvert du parti. C'est dire donc que cette marche du 20 février est source de divisions au sein des partis politiques marocains. Il urge alors de s'interroger sur ses répercussions possibles sur la vie de ces formations déjà en perte de vitesse. Les partis d'extrême gauche dans la rue D'autres formations par contre appuient ces manifestations pour la «dignité». Elles ne sont guère nombreuses et appartiennent principalement à l'extrême gauche. Il s'agit entre autres de PSU (Parti socialiste unifié), PADS (parti d'avant-garde démocratique et socialiste), du CN (Congrès national Ittihadi) et de la VD (voie démocratique), qui a appelé le 13 février à se joindre au mouvement. Les syndicalistes également Du coté des syndicats cette fois, la mobilisation risque d'être plus importante. Au moins trois organisations syndicales ont décidé de battre le pavé avec les jeunes initiateurs de la marche du 20 février. L'UMT (Union marocaine du travail), la CDT (Confédération démocratique du travail) et l'ODT (Organisation démocratique du travail) seront de la partie.