Le Rassemblement de la gauche a décidé d'aller en rangs serrés aux élections du 7 septembre. Une commission technique a été mise en place pour étudier tous les aspects d'une telle coopération et notamment les candidatures communes. Les partis du Rassemblement de la gauche (PSU, PADS et CNI) ont décidé d'aller en rangs serrés aux élections législatives du 7 septembre 2007. Cette coopération, apprend-on de sources de ce rassemblement, a été le fruit de longues tractations et sera bientôt concrétisée par des actions "plus concrètes". Selon Ahmed Sbaï, député de Bouarfa et membre du nouveau conseil national du PSU (Parti socialiste unifié), une commission technique mixte a été mise en place pour travailler aux modalités de coordination entre les trois composantes de ce Rassemblement. Cette commission de douze membres (quatre pour chaque formation) se réunira dans une dizaine de jours pour arrêter un calendrier de travail. «Les candidatures communes sont à l'ordre du jour et nous sommes décidés, par principe, à couvrir toutes les circonscriptions du pays», déclare à ALM Ahmed Sbaï. Le PSU (ex-GSU) et le CNI (Congrès national Ittihadi) avaient déjà pris part aux élections législatives de 2002 et aux communales de 2003. Le PADS (Parti de l'avant-garde socialiste et démocratique), après de longues années de boycott, a décidé de prendre part aux élections de 2007. Ahmed Benjelloun, secrétaire général du PADS, interrogé par ALM, affirmait qu'«il faut préciser que le PADS n'était pas contre les élections par principe», mais pour «des circonstances politiques connues de tout le monde». Les militants de ce parti avaient tranché la question de la participation lors des travaux du comité central et du conseil national tenus conjointement les 8 et 9 juillet 2006 à Mohammédia. Annahj Addimocrati (Voie démocratique) de Abdellah El Hourrif, autre composante du Rassemblement de la gauche, n'est pas partie prenante à cette alliance pré-électorale pour la simple raison que les militants de ce parti ont décidé de persévérer dans le boycott des processus électoraux. Le Rassemblement de la gauche, avec trois de ses composantes, est le premier à annoncer une alliance électorale avant le scrutin du 7 septembre prochain. Avec, en prime, la confirmation de l'option de candidatures communes. La Koutla (USFP, PI et PPS), pour sa part, a mis en place une commission de coordination au niveau de sa hiérarchie. Toutefois, aucune mesure concrète n'a été annoncée à ce jour. Deux des composantes de ce bloc, PI et USFP en l'occurrence, avaient annoncé qu'elles travaillaient sur un programme électoral commun sans que les aspects communs de cette collaboration ne soient exactement dévoilés. Selon des sources au sein de la Koutla, le PPS maintiendrait le flou. Car, tout en travaillant au sein de la Koutla, le parti d'Ismaïl Alaoui n'arrête pas d'émettre des signaux envers ses "camarades" de la gauche. La Koutla, pour mieux bétonner ses rangs, est en train d'élaborer une sorte de charte d'honneur obligeant les parties prenantes à soutenir le parti qui récolte le plus de voix pour le poste de Premier ministre. Du côté du PJD, outre les accords déjà passés avec FC (Forces citoyennes) et ADL (Alliance des libertés), le flou demeure encore quant à ses éventuelles alliances. Les autres partis affirmaient pour leur part attendre qu'une date soit fixée pour les élections, mais surtout que soit dévoilé le découpage électoral, pour se prononcer. Depuis jeudi 22 février, c'est chose faite.