Le PADS, au terme de son sixième congrès national, devait élire ses instances dirigeantes. L'avocat Ahmed Benjelloun est pressenti pour un deuxième mandat à la tête de ce parti. L'avocat Ahmed Benjelloun est pressenti à un deuxième mandat à la tête du parti de l'avant-garde démocratique et socialiste (PADS) qui devait clore, hier à Rabat, les travaux de son sixième congrès national. Selon des sources au PADS, Me Benjelloun est le seul candidat au poste de secrétaire général de ce parti. Et les statuts du parti permettent une telle éventualité puisque Ahmed Benjelloun a occupé le poste de secrétaire général pendant un seul mandat. Auparavant, le PADS était géré par une direction collégiale. Toutefois, la décision finale revient aux membres du secrétariat national du PADS qui seront connus dans quelques jours, le temps que soit réuni le nouveau comité central. Cette dernière instance devait d'ailleurs être élue, hier dimanche, par les quelque 800 congressistes représentant toutes les régions du parti. Composé de près de 70 membres, ce comité central fait figure de "Parlement" du PADS. Il est élu au vote secret suivant un scrutin qui met en jeu plusieurs listes.Les militants du PADS devaient également adopter les rapports de six commissions mises en place pendant ce sixième congrès et notamment une thèse politique sur la participation de la gauche au changement que connaît le pays. La participation aux élections de 2007 a également dominé les travaux de ce congrès. Ce choix a été longuement débattu pour en arriver à la conclusion que la participation aux élections «ne remet pas en cause les orientations du parti», indique une source au PADS. Ce dernier, après de longues années de boycott, y va en compagnie de ses alliés du RGD (Rassemblement de la gauche démocratique) à travers des candidatures communes avec le PSU et le CNI (Congrès national ittihadi). La finalité d'une telle coopération étant de parvenir à la constitution d'un groupe parlementaire après les élections et «faire entendre la voix de ces partis au sein de l'hémicycle», ajoute la même source. La participation aux élections a été toutefois contestée par les congressistes de la région de Béni Mellal. L'ouverture des travaux de ce sixième congrès a été marquée par la présence de responsables de plusieurs partis de la gauche marocaine à l'exception de l'USFP (Union socialiste des forces populaires). «Nous ne leur avons pas adressé d'invitation comme c'est d'ailleurs le cas pour d'autres partis comme l'Istiqlal, le PJD ou le RNI», précise un membre du comité central sortant. Le Parti de l'avant-garde démocratique et socialiste est le fruit d'une scission, début des années 1980, au sein de l'USFP. Le PADS a toujours boycotté les élections avant de changer de cap récemment. L'été dernier, lors d'un conclave à Mohammédia, les militants de ce parti avaient décidé de prendre part aux prochaines échéances, jugeant que "les conditions générales ont changé".