Des élus de la République ou leurs soutiens qui traitent les musulmans et musulmanes de leur commune de tous les noms devant caméra. Nous ne sommes pas dans un film relatant la stigmatisation des musulmans de France. Nous sommes à Wissous, petite commune tranquille de 7 000 âmes près de Paris où le maire et ses affidés s'attaquent à leur cible favorite : les musulmans. Dans une enquête diffusée sur France 4 ce jeudi soir, le maire, d'autres élus et certains de leurs proches profèrent sans gêne des propos racistes et islamophobes. Extraits. L'heure tardive du programme renseigne sur le malaise de la chaîne française de diffuser des propos aussi crus à une heure de grande écoute. La chaîne France 4 diffusera ce jeudi à 23h30, son enquête sur les dérapages des élus de la ville de Wissous notamment du maire, très connu pour son combat contre l'islam. La commune de Wissous n'était connue jusque là que des géographes. Mais avec l'enquête qu'a menée une équipe de l'émission «L'Autre JT» sur les dérapages des élus, Wissous située à seulement 15 km de Paris va être connue de tous. Et pour cause, sans une once de gêne, le maire de Wissous Richard Trinquier, encarté chez «Les Républicains », et d'autres élus de la même commune se sont livrés face caméra à des commentaires racistes sur les musulmans.Au début de son mandat déjà, Richard Trinquier avait voulu interdire la fréquentation d'une base de loisirs aux femmes voilées avant que son élan ne soit freiné par le tribunal administratif. Le maire a aussi publié plusieurs photos islamophobes sur son compte facebook que l'enquête dévoile à l'écran. Des dérapages qui tombent sous le coup de la loi Sur les extraits de l'enquête que diffusera France 4 ce soir, l'adjoint au maire est venu justifier son «coup de colère» qui l'a poussé à invectiver les femmes musulmanes que le maire voulait interdire d'accès de la base de loisirs. «C'est une affaire de goût personnel. Moi, ce n'est pas ma tasse de thé. Moi, j'aime bien les blondes, ou brunes, habillées en tenues occidentales, les femmes attrayantes, un peu sexy», justifie l'adjoint de Richard Trinquier. Quant à un proche du maire, il n'hésite pas en plein conseil municipal à dire qu'il veut «fumer des crouilles» (tuer des arabes). Face aux multiples dérapages des élus, la résistance s'organise dans un garage avec un petit comité qui tente de contrer l'islamophobie et le racisme qui régissent cette commune de 7 000 habitants que le maire tente de diviser au nom d'une prétendue invasion des musulmans. Pourtant ces dérapages commis par des élus de la République, tombent sous le coup de la loi. Peut-être que la justice va sévir après la diffusion de l'enquête ce soir à 23h30 sur France 4.