Al Adl Wal Ihsane s'est dit «indigné» de l'exécution en Arabie Saoudite de quarante-sept personnes dont le cheikh chiite Nimr. AWI a saisi l'occasion pour réitérer son rejet de la «violence» et «la contreviolence», appelant à privilégier le «dialogue», l' «ouverture» et la «communication» pour régler les «différents politiques». La Jamaâ estime, dans un communiqué portant la signature de sa section des relations internationales, que ces actes ne servent pas les intérêts de la nation islamique. En revanche, 72 heures après ces exécutions massives, les chiites marocains gardent toujours le silence. Khat Ressali, le porte-parole des adeptes de Hussein au royaume, n'ont pas encore communiqué sur l'exécution du cheikh Nimr. Aucune réaction sur le site web du mouvement ainsi que sur la page Facebook intitulée « chaîne des libres : la voix des chiites au Maroc». Ce silence est également observé par les salafistes, très proches du royaume wahhabite, si ce n'est un article publié sur un site d'actualité salafiste qui a présenté la version saoudienne. Par ailleurs, les islamistes du Mouvement unicité et réforme, la matrice du PJD, n'ont pas réagi à l'exécution du cheikh chiite Nmr. Une position qui obéit à des considérations politiques. La Lampe ne souhaite pas entrer dans une nouvelle crise avec la famille régnante à Ryad. La monarchie saoudienne soupçonne les PJDites d'être une antenne des Frères musulmans égyptiens.