DR DR Le conseil d'Administration du Fonds Monétaire International (FMI) a dressé, dans le cadre des consultations bilatérales avec les pays membres, un bilan globalement positif de la situation économique du Maroc, rapporte un communiqué de l'instance internationale. Selon cette note, la croissance du Maroc en 2015 devrait se situer à 4,7% soit mieux que les 2,4% de l'année 2014. Cette croissance de 2015 est portée par la saison agricole et les activités dans le secteur de la construction. Toujours selon le FMI, même si les activités non agricoles et le secteur du tourisme sont impactés par les risques géopolitiques, l'inflation au mois d'octobre se situe 1,4%. L'examen du FMI révèle également que le Maroc a emprunté la bonne voie pour porter le déficit budgétaire à 4,3 du PIB. Le FMI souligne également que les ratios de suffisance du capital du secteur bancaire qui se chiffraient à 13,8% en juin 2015 sont au dessus des exigences de Bâle III. Devant tous ces indicateurs, le FMI table sur une projection de croissance de 5% en 2020 même s'ils soulignent que cette croissance pourrait être impactée par des risques comme une augmentation des cours du pétrole et une faible croissance de la zone euro. Ainsi les administrateurs ont salué «l'engagement continu et fort des autorités pour conduire des politiques saines et les a encouragés à poursuivre les réformes pour réduire les vulnérabilités et promouvoir la création d'emplois et une croissance plus inclusive. Dans le domaine de la consolidation budgétaire, le FMI encourage une réduction de la dette publique à moyen-terme. Pour les administrateurs, le Maroc devrait également réduire les dépenses de subvention tout en protégeant les couches sociales fragiles. Concernant la politique monétaire, les administrateurs saluent l'orientation de la politique monétaire du Maroc. Mais ils penchent vers une finalisation de la loi sur l'indépendance de la banque centrale qui devrait augmenter son pouvoir de surveillance. Cela permettra de surveiller la hausse des prêts non performants et les risques de concentration de crédit dans le secteur bancaire. «La poursuite des efforts pour améliorer l'environnement des affaires, ainsi que la réforme du marché du travail, et une efficacité accrue des dépenses publiques d'éducation, sera essentielle pour soutenir la croissance, réduire le chômage, en particulier parmi les jeunes, et de renforcer la compétitivité», soulignent les administrateurs. Il ajoutent avoir «salué les progrès réalisés pour réduire la bureaucratie gouvernementale et la stratégie nationale à venir pour combattre la corruption» mais «attendent avec intérêt de nouveaux progrès sur la promotion de la bonne gouvernance», concluent-ils.