* Encore des réformes pour se rapprocher des niveaux des pays émergents de l'OCDE. * Les différentes réformes réalisées commencent à donner leurs fruits surtout sur le plan monétaire et budgétaire. Le Fonds monétaire international (FMI) invite le Maroc à améliorer davantage ses performances pour rapprocher son revenu par habitant de celui des pays émergents de l'OCDE et réduire davantage le chômage et la pauvreté. Le Conseil d'administration du FMI qui s'est réuni dernièrement, a salué «les progrès économiques remarquables accomplis par le Maroc ces dernières années qui témoignent des effets bénéfiques de réformes structurelles entreprises dans de nombreux domaines». Lors de la visite d'une délégation du FMI à Rabat en juin, l'institution internationale s'est engagée à rendre publics ses rapports sur le Maroc. Domingo Fanieza, chef de la mission du FMI au Maghreb, a déclaré à cet égard que «les réformes réalisées par le Maroc ont permis une progression régulière de la croissance non agricole depuis 2003. Cette croissance est due essentiellement à une diversification des ressources, notamment dans le secteur secondaire, des services et surtout un dynamisme de l'investissement privé». Le taux de croissance du PIB non agricole présente des niveaux satisfaisants. Il a précisé qu'«en comparaison avec les années 90, l'écart-type de la croissance est passé de 6% entre 90 et 97 alors qu'il est de 3% entre 97 et 2006». Le FMI juge que les consolidations macroéconomiques restent solides et tous les indicateurs montrent une sensible amélioration. En effet, le FMI a manifesté une large satisfaction et ce à propos de tous les indicateurs macroéconomiques. Ces performances sont le reflet de la diversification de l'économie nationale et sa résistance aux chocs. Toutefois, l'institution internationale avertit que «l'impact des mauvaises campagnes agricoles se fait encore sentir sur les résultats globaux comme l'illustre le ralentissement de la croissance en 2007. Le FMI a par ailleurs noté avec satisfaction la croissance du revenu réel par habitant et la baisse du chômage et de la pauvreté. Les autres performances sont visibles, notamment sur le compte des transactions courantes qui «devrait être excédentaire pour la septième année consécutive grâce aux recettes voyages, aux transferts des Marocains résidant à l'étranger et à la hausse des investissements étrangers». A cet égard, «les réserves en devises ont atteint à fin mai 2007 21 milliards de dollars, soit un chiffe nettement supérieur à la dette extérieure du pays», indique le rapport du FMI. Le même document met aussi en exergue le déficit de la balance commerciale qui s'est accentué malgré un comportement favorable des exportations. L'institution internationale a souligné également les efforts déployés par les autorités monétaires du pays pour contourner les risques inflationnistes. Le FMI a jugé appropriée l'orientation prudente donnée à la politique monétaire par la Banque centrale, notammenet pour faire face à certaines conditions comme «la croissance de la masse monétaire qui se poursuit à un rythme soutenu, tirée par la reprise du crédit à l'économie et des entrées de capitaux extérieurs, et les prix des actifs sont en hausse. Pour ce qui est des finances publiques, les bonnes performances des recettes fiscales et la diminution des dépenses, liées surtout à la maîtrise de la masse salariale, devraient permettre de limiter le déficit à moins de 3% à moyen terme. Concernant le secteur financier et bancaire, le rapport du FMI note que «les facteurs de vulnérabilité du secteur financier se sont atténués» Il s'agit d'une diminution des créances en souffrance et l'augmentation des provisionnement. Le document a aussi évoqué «les importants progrès accomplis dans le domaine de la supervision du secteur financier». Le rapport incite les banques à adopter les règles prudentielles de Bâle II à partir de juin 2007. Evoquant la politique des changes, les administrateurs du FMI estiment qu'«elle est compatible avec la stabilité extérieure et que rien ne semble indiquer qu'il y ait désalignement du Dirham. Ils appuient la stratégie d'ouverture progressive du compte capital adoptée par les autorités et les mesures de libéralisation des mouvements de capitaux annoncées récemment».