A moins de 24 heures de l'Aïd, la situation est toujours agitée en Belgique concernant le sacrifice. La solution des abattoirs temporaires à Bruxelles est menacée par une plainte. Le collectif conte l'islamophobie dénonce cela et appelle les autorités à appliquer la loi anti-discrimination. Dans une lettre ouverte adressée au Centre Interfédéral pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme, le collectif contre l'islamophobie en Belgique dénonce la plainte du Groupe d'Action dans l'Intérêt des Animaux (GAIA) contre les abattoirs temporaires autorisés à Bruxelles à l'occasion de l'Aid al Adha, célébré jeudi 24 septembre. Prétexte Dans sa plainte annoncée dimanche dernier, Gaia brandit la cause animale, estimant que l'abattage rituel fait souffrir les animaux. Mais «l'argument de la protection du bien-être animal nous apparaît clairement comme un prétexte», juge le CCIB, soulignant que cette préoccupation «est souvent apparue» comme tel dans des cas de racisme et d'«intolérance à l'égard des minorités juives et plus récemment musulmanes». Rappelant que l'Aid el Adha est «le moment culminant de la vie culturelle musulmane», le CCIB considère que la plainte de GAIA porte atteinte aux «spécificités culturelles et confessionnelles des musulmans, ainsi qu'à leurs droits fondamentaux». Et souvent «répétées», ajoute le collectif, ces atteintes sont vécues avec «un grand malaise» et participent à «un climat de plus en plus anxiogène». «Si [la protection du bien-être animal] était la raison réelle [de GAIA], c'est toute la consommation de viande animale qui devrait être purement et simplement proscrite», estime le collectif, rappelant la position de la secrétaire d'Etat bruxelloise pour le Bien-être animal, Bianca Debaets, à propos de cette plainte. Elle en effet déclaré lundi que cela «ne va pas contribuer au bien-être animal, crée le chaos et vise une communauté religieuse». La décision du Centre Interfédéral pour l'Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme est vivement attendue, d'autant plus que la fête sera célébrée dans moins de 24 heures et les abattoirs temporaires n'avaient reçu jusqu'à hier, mardi, que 200 inscriptions, alors qu'elles vont habituellement jusqu'à 1600. Le CCIB appelle les autorités à appliquer la loi anti-discrimination.