L'Aid El Kébir approche et les musulmans résidant en Flandre, en Belgique, veulent pouvoir procéder au sacrifice sans contrainte. Soumis depuis le début de l'année à l'interdiction d'abattre sans étourdissement, 48 organisations sont montées au créneau réclamant la levée de cette interdiction. 48 organisations musulmanes demandent le retrait de l'interdiction de l'abattage sans étourdissement en Flandre. Leur requête, ils l'ont fait parvenir mercredi sous forme de plainte au ministre flamand du Bien-être animal, Ben Weyts, rapporte la presse locale. Pour mémoire, la région flamande a légiféré l'année dernière pour interdire l'abattage sans étourdissement à partir de 2015. En juin dernier, Ben Weyts a annoncé la mise en application de cette loi, faisant valoir qu'elle vient mettre fin à une «infraction» vis-à-vis de la législation européenne. Mais les musulmans estiment cette «décision illégale». A l'approche de l'Aid El Kébir célébrée cette année dans la deuxième moitié du mois de septembre, les 48 organisations demande au ministre de retirer cette décision «d'ici le 1er septembre», selon la même source. Et s'il ne fait rien, les organisations avertissent qu'il endossera «tous les dommages». Bras de fer Cependant, Ben Weyts ne compte pas bouger d'un yota. A la presse, il a déclaré qu'il ne veut pas se laisser impressionner et s'en tient à sa décision «menace ou pas». L'organisation de défense des droits des animaux, Gaia, a pris ce jeudi la défense du ministre estimant « trop absurde » la démarche des organisations musulmanes. Le problème avec l'abattage sans étourdissement en Belgique c'est que son interdiction varie en fonction des régions. A Bruxelles, les musulmans la pratiquent encore sans souci. Même si ce n'est peut-être plus pour longtemps, puisque le Conseil d'Etat, début juillet, a jugé cela illégal. Sans parler du projet de la secrétaire d'Etat bruxelloise au Bien-être animal, Bianca Debaets. Bien que cette année les abatteurs musulmans suivront une formation visant à «alléger le stress et la souffrance des animaux», il n'est pas exclu que la pratique soit interdite en 2016. En tout cas, la secrétaire d'Etat bruxelloise entend trouver «une solution structurelle» pour sa région. En attendant ce que décideront les autorités bruxelloises l'année prochaine, les musulmans en Flandre demandent que leurs principes religieux soient pris en compte.