Le consul du Maroc à Las Palmas a décidé de poursuivre sept activistes soutenant le front Polisario suite à leur coup de force au niveau de la représentation diplomatique jeudi dernier. Il les accuse d'avoir fait irruption dans le consulat et refusé de quitter les lieux. Ces derniers soutenaient Takbar Haddi qui réclame une nouvelle autopsie du corps de son fils décédé à Laâyoune en février dernier. Le coup de force des membres du front Polisario au consulat du Maroc à Las Palmas de Grand Canaria jeudi dernier n'est pas resté sans conséquence. Le Consul du royaume à Las Palmas, Ahmed Moussa, a en effet décidé de poursuivre sept activistes du front pour leur action au niveau de la représentation diplomatique à la veille de la réunion de la haute commission mixte maroco-espagnole tenue vendredi dernier à Madrid. En soutien à Takbar Haddi, une Sahraouie qui a perdu son fils, Mohamed Lamine Haidalah, décédé en février dernier à Laâyoune dans une altercation avec deux jeunes, et qui réclame une autre autopsie du corps, ces activistes avaient pénétré dans le consulat malgré l'opposition d'un fonctionnaire. S'ils n'ont commis aucun acte de vandalisme ni d'agressions physiques, leur action passe mal aux yeux du Consul qui les a donc attaqués en justice. Selon deux sources, Publico et GubGunbali (site pro Polisario), l'Unité de Délinquance Spécialisée et Violente de la Police Nationale à Las Palmas de Gran Canaria a convoqué les mis en cause pour les entendre. D'après GunGunbali qui a commenté la vidéo des manifestations, certains activistes ont même crié qu'ils allaient «assassiner» le consul. Depuis cette «provocation», l'Espagne a pris des mesures pour mieux sécuriser les lieux. Ce matin, la déléguée du gouvernement aux Iles Canaries, a expliqué dans une interview qu'elle ignorait «le fond de cette question» bien qu'elle estime qu'il s'agit «d'une cause familiale». Dans des déclarations à Publico, Ahmed Moussa a expliqué que «ce n'est pas à moi de parler de cette affaire». Selon lui, «personne n'a ouvert les portes du consulat ce jour-là (jeudi 4 juin), mais un groupe de gens a forcé la porte et est entré par la force dans le Consulat». «Nous les avons tranquillement invité à quitter les lieux», a-t-il tenu à ajouter. Pour sa part, un membre l'Association Canarienne pour l'amitié avec le Peuple Sahraoui, Ismael Embouric, a expliqué que la police avait emmené un activiste au commissariat avant de le relâcher plus tard. Cet incident témoigne une nouvelle fois des actions menées par le front pour exploiter toutes les affaires contre le Maroc. Le consul avait d'ailleurs déjà expliqué que Takbar était «manipulée» par le Polisario, soulignant qu'elle était «complètement libre de voyager à Laâyoune et présenter des recours».