La Haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères, Federica Mogherini a rappelé que le Conseil national des droits de l'homme (CNDH) au Maroc, a déjà recommandé l'ouverture d'une enquête dans la mort, le 8 février dernier à l'hôpital de Laâyoune de Mohamed Lamine Haidalla. L'UE « exprime avec régularité sa préoccupation pour la situation des reclus dans les prisons marocaines », a déclaré la représentante de l'UE, en rappelant que le CNDH a déjà recommandé l'ouverture d'une enquête « sur les conditions d'admission à l'hôpital de Mohamed Lamine Haidalla et sur le protocol médical suivi en vue de vérifier d'éventuelles déficiences du système ». Selon la presse, Mohamed Lamine Haidalla, 21 ans, avait été poignardé et lapidé le 31 janvier suite à une rixe avec deux employés d'un magasin de couture. Sa maman, Takbar Haddi avait indiqué que son fils n'aurait pas reçu l'attention nécessaire de la police. Le consulat marocain à Tenerife (îles Canaries), avait proposé à la famille de rapatrier le corps de Haidalla, mais la mère refusait tant que les autorités « ne réalisent pas d'autopsie, n'enquêtent pas ou ne punissent pas les coupables ». Face au refus de sa mère, les autorités à Laâyoune ont pris en charge l'inhumation, le 22 février, du défunt sur ordre du parquet général. Selon « Europa Press », Federica Mogherini s'est engagée à répondre « le plutôt possible » à la déclaration de 53 députés du parlement européen en soutien à Takbar Haddi qui avait observé une grève de la faim de 36 jours devant le consultat du Maroc en Grande Canarie.