Certains pour franchir irrégulièrement les frontières n'hésitent pas à utiliser de faux documents. Et ce qui s'applique aux personnes peut aussi s'appliquer aux fruits. Pour exporter des fraises en Russie et contourner l'embargo touchant les pays de l'UE, des exportateurs tchèques n'ont pas hésité à se servir de faux documents phytosanitaires. Le subterfuge a été mis en échec par l'agence russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire (Rosselkhoznadzor) qui a saisi non moins de 14 tonnes métriques de myrtilles, fraises, mûres et framboises qui avaient un «passeport» marocain ou mexicain. Les fruits avaient quitté la République Tchèque, transité par la Biélorussie avant d'arriver en Russie. Rosselkhoznadzor a pu les saisir au niveau d'un point de contrôle situé dans la région de Pskov (ouest). Lors de la vérification des certifications, l'agence a découvert que les documents phytosanitaires étaient faux. D'une part, le certificat fait en Biélorussie avait un numéro de référence différent de celui de la cargaison. Et d'autre part, le poids indiqué sur les fraises venant de la République Tchèque ne correspondait pas à celui figurant sur les documents mexicains et marocains. Qui aurait cru qu'on pouvait «bruler» les frontières avec un faux document marocain.