Au sein des associations de défense de la langue arabe et son fer de lance le PJD, le ministre de l'Enseignement, Rachid Belmokhtar, ne fait guère l'unanimité. Ses accointances avec le lobby francophone et sa proximité avec Nabil Ayouch, le grand chantre de la «Darija», font de lui une cible privilégiée de leurs attaques. Aujourd'hui, le «Collectif nationale pour la langue arabe» demande ouvertement, dans un communiqué parvenu à Yabiladi, la démission du ministre sous prétexte qu'il aurait déclaré à une journaliste de la chaîne France 24 qu'il «ne connait pas l'arabe». L'ONG ordonne au chef du gouvernement de veiller à ce que ses ministres respectent les «symboles de l'unité nationale». Mais Rachid Belmokhtar est un choix du roi Mohammed VI et non de Benkirane. Sa nomination était intervenue dans le sillage du discours royal du 20 août 2013, consacré essentiellement aux maux de l'enseignement au Maroc.