Le nouvel an amazigh s'ajoute à la série de sujets de controverse entre le PJD et l'Istiqlal. Un député islamiste demande de sanctionner les agents de la fonction publique qui ont répondu favorablement à l'appel de Chabat considérant que le mardi 13 janvier est jour férié, et qui sont donc restés chez eux. La célébration par l'Istiqlal du nouvel an amazigh est au cœur d'une nouvelle polémique. Mohamed Boukariî, le secrétaire général de la jeunesse et député du parti de la Lampe demande, dans une question écrite au ministre de la Fonction publique, d'opérer des ponctions sur les salaires des fonctionnaires qui n'ont pas travaillé le mardi 13 janvier, une journée décrétée fériée par Hamid Chabat. Le PJDiste se dit surpris de l'ampleur des absences enregistrées dans les bureaux du parti de la Balance au parlement. Des informations avancent que dès la matinée du mardi, des ordres ont été donnés à certains récalcitrants pour vider les lieux. Quelques heures plus tard, les députés et les conseillers ont séché, respectivement, le passage mensuel d'Abdelilah Benkirane et la session hebdomadaire des questions orales. Les présidents des deux Chambres du parlement promettent de sévir Boukariî assure dans sa lettre à Mohamed Moubdiî, que des fonctionnaires travaillant dans d'autres départements ministériels sont restés chez eux pour le même prétexte. Du coup, il demande, dans un premier temps, de les recenser et ensuite d'appliquer une retenue sur leurs salaires. Une mesure en vigueur depuis la prise de fonction du gouvernement Benkirane contre les grévistes. Et il faut reconnaitre qu'elle a largement contribué à la baisse du nombre de débrayages au sein de la fonction publique, notamment dans les secteurs de l'enseignement, la santé, les collectivités locales et la justice. En attendant que Moubdiî enclenche la machine des représailles, les deux présidents des deux Chambres du parlement, suite à une requête du ministre Mohamed El Ouafa, se sont dits disposés à sanctionner les absents à l'occasion du nouvel an amazigh. Le ministre des Affaires générales du gouvernement, que Chabat avait expulsé des rangs de l'Istiqlal, fin juillet 2013, s'est montré très hostile à la décision du secrétaire général du parti de la Balance de décréter, unilatéralement, le 13 janvier «jour de fête nationale», précisant que «seul l'Etat est habilité» à annoncer les jours fériés.