Il n'y a pas que Gaza qui mobilise les Marocains. Des amazighs marquent leur solidarité avec les mozabites de Ghardaïa par un sit-in devant le consulat d'Algérie à Casablanca. Mais l'option de l'interdiction de l'action par les autorités n'est pas à écarter. En plein élan de solidarité avec Gaza, des associations amazighes comptent organiser, lundi 21 juillet devant le consulat d'Algérie à Casablanca, un sit-in de soutien aux Mozabites de Ghardaïa. L'objectif de l'initiative est, selon ses promoteurs, de «dénoncer les massacres, les crimes et la répression raciale et tribale subis par les amazighs de Ghardaïa». Et par la même occasion «condamner la complicité et l'implication du régime militaire dictatorial algérien». Le texte condamne, également, le «silence de la communauté internationale vis-à-vis d'une question hautement humanitaire». Les autorités autoriseront-elles l'action de protestation ? Pour le moment, les autorités de la wilaya de Casablanca n'ont pas encore réagi à l'annonce du sit-in. L'option de l'interdiction serait fortement envisagée, comme cela c'est déjà produit dans le passé pour des initiatives similaires. En effet, le 9 février dernier, Rabat avait déjà interdit le sit-in que comptait organiser l'Assemblée mondiale amazighe au passage Zouj Bghal, à la frontière algéro-marocaine fermée depuis 1994, pour soutenir les berbères de Ghardaïa. L'annonce du projet de ce nouveau sit-in devant la représentation diplomatique intervient dix mois après l'incident du drapeau algérien arraché et jeté par terre, le 1er novembre 2013, par un manifestant marocain. Un souvenir encore frais dans les mémoires des officiels du voisin de l'Est. Regain de tension à Ghardaïa Depuis le début du Ramadan, les affrontements entre arabes et amazighs ont repris. L'assassinat, le 2 juillet, d'un jeune mozabite a mis le feu à la poudrière. Huit jours plus tard, un autre mozabite a perdu la vie dans les mêmes conditions. Les deux victimes seraient décédées suite à des jets massifs de pierres. Les autorités locales, dans un geste pour calmer la colère de la communauté mozabite, ont promis l'ouverture d'enquêtes. Aujourd'hui, des médias algériens, relayant une dépêche de l'APS, font état de l'interpellation de trois individus pour détention d'armes blanches et participations aux échauffourées. Ils n'ont toutefois pas précisé les origines des personnes arrêtées.