Une association internationale amazighe, animée par des Marocains et des Algériens, ayant rompu, en 2009, le cordon ombilical avec le Congrès mondial amazigh, entend tenir un sit-in de solidarité avec les berbères algériens de Ghardaïa qui se disent victimes de «persécutions». Les amazighs marocains se solidarisent avec leurs ceux d'Algérie. Un sit-in, à l'appel de l'Assemblée mondiale amazighe, est prévu le 9 février devant le point de passage de Zouj Bghal, fermé depuis 1994, pour soutenir les berbères de Ghardaïa, une ville située à 600 km au sud de la capitale Alger. Dans un communiqué, l'AMA invite «tous les activistes de la société civile et des droits de l'Homme d'Algérie et du Maroc, à se mobiliser et à exprimer leur solidarité avec les citoyens mozabites algériens et à revendiquer l'ouverture des frontières terrestres entre les deux pays de Tamazgha occidentale». La police algérienne accusée de favoriser les arabes Ghardaïa connait depuis maintenant trois mois des affrontements à la fois tribaux et religieux entre les Mozabites et les arabes qui ont coûté, jusqu'à présent et selon le bilan des associations, la vie à trois amazighs, causés des dégâts aux biens et aux commerces des Mozabites et la destruction d'un mausolée datant du 16ème siècle, pourtant classé au patrimoine mondial, depuis 1982 par l'UNESCO. En revanche, le ministre algérien de l'Intérieur, réduit ces chiffres à la baisse, et avance la mort d'une seule personne et la blessure de dix autres. Dans ce contexte de tension, l'assassinat, le 23 janvier, d'un Mozabite de 36 ans par des éléments de la police locale a rendu vaines toutes les initiatives de conciliations menées et par le chef de gouvernement, Abdelmalek Sellal, et par les dignitaires religieux. Les auteurs présumés de ce crime viennent d'être arrêtés et écroués. Le gouvernement algérien innocente le Maroc Au fur et à mesure que Ghardaïa s'embrase, certains politiques algériens ont commencé à pointé du doigt, implicitement, le Maroc Comme étant à l'origine des affrontements entre les berbères et les arabes. Le premier coup de semonce a été tiré, le 29 décembre 2013, par Amar Ghoul, le chef du Rassemblement de l'espoir de l'Algérie, un fervent défenseur d'un quatrième mandat pour Bouteflika. A l'occasion d'un meeting politique, tenue à Ghardaïa, il avait évoqué une «main étrangère» derrière ces évènements. Le 20 janvier, le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaiz remet tout le monde à sa place, assurant aux députés qu'«il n'y a aucune preuve qui confirme l'implication d'une main étrangère dans le conflit à Ghardaïa. Au contraire, tout porte à croire que cette crise est l'œuvre de parties internes».