Afin de mieux défendre ses intérêts auprès des pouvoirs publics, l'enseignement privé musulman porte sur les fonts baptismaux, ce samedi, sa propre fédération. Cette Fédération nationale de l'enseignement privé musulman (FNEPM) souhaite «accompagner les écoles existantes en mutualisant les expériences». Elle entend, selon Makhlouf Mameche, directeur-adjoint du collège-lycée Averroès, devenir «un interlocuteur à l'Education nationale pour défendre nos intérêts» mais aussi «accompagner les projets de nouvel établissement». Pour l'instant, la FNEPM compte une dizaine de membres fondateurs, dont les plus gros groupes scolaires musulmans à savoir Averroès à Lille et Al-Kindi à Lyon, selon 20minutes. L'enseignement privé musulman connaît une forte croissance depuis la loi de 2004 interdisant le port du voile à l'école, explique la même source. Et d'après les experts, il est également porté par l'émergence d'une classe moyenne musulmane. Seul bémol, le manque de soutien des organisations musulmanes comme le CFCM - Conseil Français du Culte Musulman - et les ressources financières limitées. Aujourd'hui, ces établissements souhaitent passer sous contrat avec l'Etat pour qu'il prenne en charge le salaire des enseignements. En septembre dernier, près de 2 000 élèves ont fait leur rentrée dans les établissements musulmans.