Le juge de l'Audience nationale, Francisco de Jorge, a ordonné lundi 25 novembre la mise en détention provisoire des six présumés djihadistes «arrêtés la semaine dernière lors d'une opération menée par la police nationale espagnole en collaboration avec les services de renseignement marocains, lesquels ont procédé à trois autres arrestations sur le territoire marocain», indique Europa Press. Selon des sources judiciaires citées par l'agence, deux des personnes mises en cause ont été incarcérées pour appartenance à une organisation terroriste, trois autres pour collaboration avec une organisation terroriste, et la sixième pour auto-endoctrinement et auto-capacitation. L'opération a permis l'interpellation de six individus en Espagne : quatre à Sebta, un à Madrid et un autre à Ibiza. Une prolongation judiciaire des arrestations «a été validée en raison du volume des informations recueillies lors des perquisitions», a-t-on noté. Au Maroc, la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) a confirmé l'arrestation de trois autres suspects. Les neuf individus arrêtés sont accusés d'avoir formé une cellule liée à l'Etat islamique (EI) dans la région du Sahel et de «planifier des actions terroristes», selon un communiqué publié vendredi par le Bureau central d'investigations judiciaires (BCIJ), relevant de la DGST. D'après ce communiqué relayé par l'agence MAP, les enquêtes préliminaires révèlent que parmi les accusés figurent d'anciens détenus pour des affaires de terrorisme en Espagne. Toujours selon les services de renseignement marocains, ces individus étaient «imprégnés de l'idéologie du groupe Etat islamique» et organisaient des réunions dans diverses villes, notamment à Sebta et Tétouan, «dans le cadre de la planification et de la coordination visant à commettre des actes terroristes avant de rejoindre les rangs de la branche de cette organisation terroriste opérant dans le Sahel, en Afrique subsaharienne.» Les autorités marocaines ont également indiqué que les perquisitions menées ont permis de saisir des armes blanches ainsi que du matériel informatique, lequel sera soumis à une expertise numérique approfondie. Le BCIJ a souligné la coopération avec la CGI de la Police nationale espagnole, laquelle a permis le démantèlement d'«une cellule terroriste affiliée à l'organisation Daech dans la région du Sahel, composée de neuf membres, dont trois opéraient à Tétouan et Fnideq, et six à Madrid, Ibiza et Sebta.»