Il semblerait que nous ayons enfin découvert un ministre qui maîtrise l'art rare de ne rien dire, tout en laissant l'assemblée marocaine en haleine. Mohamed Saad Berrada, ministre de l'éducation nationale, héraut incontesté de la réponse différée, a encore une fois démontré que le silence, loin d'être d'or, peut devenir une stratégie ministérielle audacieuse. Après tout, pourquoi répondre immédiatement à des questions aussi triviales que l'avenir de l'éducation ou l'explosion des frais scolaires, quand un vague "nous allons y réfléchir" suffit à apaiser les esprits... ou à les exaspérer ? Voici une liste des questions et sujets soulevés à l'intention du ministre Mohamed Saad Barada, lors ce lundi 25 novembre, en séance plénière des questions orales : 1. Augmentation des frais de scolarité dans les écoles privées : Quelle est la position du ministère sur les augmentations des frais de scolarité et d'inscription dans les écoles privées, notamment dans un contexte économique difficile pour les familles ? Pourquoi ces augmentations ne font-elles pas l'objet d'une réglementation plus stricte, et comment le ministère peut-il garantir le droit constitutionnel à l'éducation pour tous ? 2. Education préscolaire en milieu rural : Quels efforts sont entrepris pour généraliser l'accès à l'éducation préscolaire dans les zones rurales ? Pourquoi les plans éducatifs semblent-ils concentrés sur les grandes villes, au détriment du monde rural ? Comment le ministère compte-t-il résoudre les problèmes d'infrastructures et d'équipements dans les écoles rurales ? 3. Qualité et gestion des activités dans l'enseignement préscolaire : Quelles mesures le ministère prend-il pour garantir un contenu éducatif de qualité et une gestion adéquate dans les établissements préscolaires ? Pourquoi les engagements concernant l'amélioration des activités éducatives ne sont-ils pas encore concrétisés ? 4. Conditions des éducateurs du préscolaire : Quelles solutions sont envisagées pour améliorer la situation des éducateurs et éducatrices du préscolaire, notamment en ce qui concerne leurs droits et leurs conditions de travail ? 5. Inégalités entre zones urbaines et rurales : Comment le ministère prévoit-il de réduire les disparités entre les zones urbaines et rurales en termes d'accès et de qualité de l'éducation ? 6. Budget alloué à l'éducation en milieu rural : Pourquoi le budget de 4,6 milliards de dirhams pour l'éducation en milieu rural est-il jugé insuffisant par de nombreux députés, et comment peut-il être renforcé pour répondre aux besoins de cette population ? 7. Gestion des écoles en milieu rural : Pourquoi le ministère n'a-t-il pas réussi à résoudre des problèmes simples, comme l'existence de mares stagnantes devant certaines écoles, et comment ces lacunes affectent-elles la capacité à résoudre des problèmes plus complexes ? On attend les réponses.