Si l'attaque de mosquées est fréquente dans certains pays européens, en Belgique, l'islamophobie se manifeste aussi autrement depuis plusieurs mois. Certaines femmes voilées ont été victimes d'une simulation de tirs dans la rue. Selon La Nouvelle Gazette, cette nouvelle expression de l'islamophobie consiste à «pointer du doigt des musulmans puis à clairement simuler un ou des tirs de fusil». Visiblement, cela correspond à une exécution imaginaire. Depuis l'apparition du phénomène, cinq musulmanes auraient été victimes de ces tirs simulés dans la rue. Elles ont été prises pour cible et agressées publiquement par des inconnus. Une mère de famille a été violemment interpellée avec ses enfants par un homme qui se trouvait sur la terrasse d'un café. Après avoir mimé le tir en direction de la femme, l'homme l'a également insultée. La victime, prise de panique, a pris la fuite mais n'a pas pu porter plainte car elle n'avait pas réussi à identifier son agresseur. Selon la même source, une autre femme a subi le même traitement. Un chauffeur du TEC Charleroi l'aurait pointé du doigt puis aurait mimé de lui tirer dessus à plusieurs reprises. Cette fois-ci la victime, qui a pu reconnaitre son agresseur, a porté plainte. Un accompagnateur de train, victime des mêmes gestes, aurait déposé une autre plainte. Au total, l'ASBL «Les Musulmans Progressistes de Charleroi» a reçu cinq témoignages et a déjà contacté le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme.