L'huile d'olive marocaine est assez appréciée à l'international, puisque le pays en est, en 2010, le sixième fournisseur mondial. Cependant cette filière clé du Plan Maroc Vert doit relever la qualité de sa production pour être plus compétitive. Un défi. Le Maroc est le sixième pays producteur d'huile d'olive au monde en 2010, révèle la direction des études et des prévisions financières (DEPF) du ministère de l'Economie et des Finances, dans une étude intitulée «Valorisation des avantages comparatifs à l'export du secteur agroalimentaire marocain», rapporte Le Matin. Selon la DEPF, les principaux clients du Maroc sont l'Union européenne (UE) et les Etats-Unis avec des parts respectives de 50% et 37% entre 1998 et 2011. Ceci en raison des accords de libre-échange qui les lient au royaume chérifien. Le défi de la qualité Sur le marché international de l'huile d'olive, le Maroc doit encore faire des efforts. D'autant que ces deux dernières années, les exportations de ce produit ont enregistré une évolution annuelle moyenne négative sur les deux dernières décennies, avec un rythme de près de -1,4%. Pourtant, sur la même période, des pays comme la Turquie et la Syrie ont vu leurs exportations grimper de manière considérable, respectivement 8,8% et 30,5%. Il faut dire que l'huile d'olive est l'une des filières prioritaires du Plan Maroc Vert (PMV) qui s'est fixé comme objectif à l'horizon 2020, l'exportation d'environ 0,12 millions de tonnes d'huile d'olives. Mais dans son exploitation, la filière fait encore face à quelques insuffisances qui handicapent ses performances et la rendent moins compétitive sur le marché international. Ainsi, l'un des freins au plein essor des exportations d'huile d'olive marocaine, selon la DEPF, réside en la faiblesse des technologies employées ainsi que la dépréciation de la qualité de la matière première. Cela donne lieu à une production d'huiles non conformes aux standards internationaux. De plus, les unités de transformation ne sont pas accompagnées d'un bon contrôle de la qualité. Conséquence : la qualité des huiles produites en est affectée. En ces temps de crise, il devient urgent pour le Maroc de tout mettre en œuvre pour que la production d'huile d'olive se fasse dans de meilleurs conditions. Le ministère de l'agriculture devrait également revoir sa stratégie d'écoulement à l'export de l'huile d'olive marocaine qui est généralement vendu en vrac. A quand des industries qui nous sont propres ? D'autant que plusieurs pays exportateurs utilisent souvent à la base l'huile d'olive marocaine, notamment l'Espagne et l'Italie.