Après avoir manifesté un intérêt prononcé pour les actions de Maroc Telecom mises en vente par Vivendi, le Qatar se tourne vers le le marché marocain de la plasturgie. Douze entreprises dont les plus importantes du pays arrivent au Maroc en juin prochain pour faire valoir leur savoir faire. Le premier pas permettant aux exportateurs qataris de produits en plastique d'investir sur le marché marocain vient d'être franchi, a annoncé dans un communiqué de presse paru vendredi dernier, Tasdeer, l'agence de développement des exportations de la Banque de développement du Qatar (QDB), rapporte la presse locale. C'est avec beaucoup d'intérêt que les investisseurs qataris lorgnent le pays de Mohammed VI. Douze entreprises, dont les plus importantes du secteur de la plasturgie, ont récemment bénéficié d'une étude du marché marocain réalisée par Tasdeer, dont les résultats seraient plus qu'encourageants qui auraient mis en évidence des opportunités lucratives pour les exportateurs qataris. Déjà, le marché marocain de produits en plastique est l'un des plus dynamiques d'Afrique du Nord. De plus, les entreprises qataries disposent d'un réel avantage concurrentiel grâce à l'accord de Grande zone arabe de libre-échange (GZALE). Celui-ci a, en effet, réduit à zéro les droits de douane sur les exportations qataries des produits en plastique. Développer le secteur privé qatari L'agence qatarie ambitionne de bien accompagner les entreprises qui souhaitent exporter au Maroc. Ainsi elle prévoit une présence significative au Plast Expo 2013 organisé du 19 au 22 juin prochain à Casablanca. Un évènement biannuel qui verra la participation de 150 exposants venus du monde entier. Tasdeer a prévu un pavillon de 144 mètres carrés d'espace pour les entreprises qataries qui accepteront de faire le déplacement. Cet intérêt particulier que nourrit Doha pour le marché marocain de la plasturgie émane du programme de développement mondial du secteur privé qatari, explique Mansour bin Ibrahim Al Mahmoud, PDG de la QDB. Et pour atteindre ses objectifs, le Qatar lorgne toutes les opportunités. Engagé dans le rachat des parts de Vivendi dans le capital de Maroc Telecom, ce pays est en voie de devenir un des maillons clés de l'investissement arabe au Maroc. Après le retrait du coréen KT Corp, le qatari Ooredoo apparait comme favori face à l'Emirati Etissalat, même si les médias internationaux évoquent un certain véto émanant de Rabat. L'Etat devenu tributaire des pays du Golfe en matière d'aide financière, les économistes marocains voient mal Rabat tourner le dos à Doha.