Le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) a rappelé «l'importance de concilier les droits du public et les impératifs économiques des opérateurs», de manière à «assurer un équilibre entre les droits des citoyens usagers des médias et les intérêts économiques» des chaînes audiovisuelles. Dans une note d'information parvenue à Yabiladi, le régulateur a réagi à la présence à outrance des contenus publicitaires, constatée durant le mois de ramadan. Dans ce sens, il souligne que la programmation des radios et des télévisions marocaines a été marquée par «un phénomène d'encombrement publicitaire, notamment pendant les heures de grande écoute». «Cette surcharge publicitaire impacte négativement l'expérience du public et affecte la valeur perçue des contenus éditoriaux qu'ils soient œuvres de fiction, information ou autres», ajoute la source. Le CSCA a fait référence aux dispositions légales en matière d'encadrement de la programmation publicitaire et de régulation des contenus, tout en considérant que le mois de ramadan connaît «traditionnellement un pic» d'investissements publicitaires. Pour cette raison, l'importance est primordiale pour les opérateurs de trouver un équilibre entre les exigences économiques et «l'intérêt supérieur du public, dont certaines franges comme les enfants et les jeunes publics sont vulnérables à la surexposition aux communications publicitaires». Par ailleurs, il rappelle que plusieurs pratiques «doivent être bannies des contenus audiovisuels», comme «les publicités non déclarées ou interdites, la confusion entre contenu sponsorisé et programme éditorial, la confusion entre publicité et parrainage, le défaut de transparence en matière de placement de produits». Pour autant, le CSCA considère que «les risques d'érosion de la crédibilité éditoriale de l'audiovisuel marocain que ces pratiques publicitaires contribuent à exacerber, ne peuvent être résolues par la seule intervention du régulateur». Ainsi, il appelle «à la mise en place de pratiques publicitaires innovantes, éthiques, préservant à la fois l'indépendance éditoriale des médias et les intérêts des annonceurs et des opérateurs audiovisuels».