Le tribunal correctionnel de première instance de Casablanca a condamné, ce lundi 3 mars, l'associatif Fouad Abdelmoumni, à 6 mois de prison ferme et à une amende de 2 000 dirhams. Jusque-là, le militant a été poursuivi en liberté pour «outrage à des corps constitués, diffusion d'allégations mensongères et signalement d'un crime fictif dont il sait l'inexistence». Sur les réseaux sociaux, Fouad Abdelmoumni avait publié un commentaire, dans le contexte de la visite d'Etat effectuée par le président français Emmanuel Macron, du 28 au 30 octobre 2024 au Maroc. Il y a évoqué les relations avec la France, l'affaire Pegasus, ainsi que la précédente crise diplomatique entre les deux pays. Il a été interpellé le 31 octobre. Dans une déclaration de presse, le substitut du procureur du roi près le tribunal correctionnel de première instance de Casablanca a indiqué que ces poursuites portaient sur «la diffusion de données et d'allégations attentatoires aux intérêts» du Maroc et «à certaines de ses instances, dépassant les limites de la liberté d'expression et représentant des éléments constitutifs de crimes punis par la loi». Depuis le mois dernier, Fouad Abdelmoumni n'a pas assisté aux audiences de son procès. Sa défense a discuté de l'affaire en son absence, en raison de son suivi médical à l'étranger.