Le Polisario profite du retour de la gauche au pouvoir en Uruguay. En témoigne la présence de Brahim Ghali à Montevideo à la cérémonie d'investiture, organisée hier, du nouveau président uruguayen Yamandu Orsi, rapporte ce dimanche 2 mars l'agence de presse du Front. L'Uruguay reconnaît «la république arabe sahraouie démocratique (RASD)» depuis le 26 décembre 2005. Une décision prise dans le sillage de l'arrivée au pouvoir dans ce pays de la coalition de gauche «Frente Amplio» (Front élargi), le 31 octobre 2004. La parenthèse de l'élection à la magistrature suprême, en décembre 2019, de Luis Lacalle Pou, du centre droit, n'a pas réellement modifié l'acte de reconnaissance décrété il y a deux décennies. Le déplacement de Brahim Ghali en Uruguay intervient alors que le Polisario a enregistré des revers en Amérique du Sud, notamment avec les suspensions des reconnaissances de la «RASD» par le Panama et l'Equateur. Deux annonces majeures suivies, le 14 février, par la résolution du Congrès colombien appelant le président de l'Etat, Gustavo Petro, à réviser le rétablissement de relations, acté en août 2022, avec la «RASD».