Le Maroc a signé un protocole d'accord avec l'Australie, pour importer des moutons vivants et soutenir ainsi la reconstitution du cheptel national, tout en relançant les élevages locaux. Annoncée dans un communiqué du Conseil australien des exportateurs de bétail (ALEC), cette mesure vise notamment à répondre aux effets de plusieurs années de sécheresse sur le secteur. Dans ce cadre, l'organisation a reçu cette semaine une délégation de 15 membres à Perth, pour étudier les possibilités d'importation de 100 000 moutons par an, avec une marge de progression. La délégation marocaine est composée de représentants du gouvernement et des importateurs, qui évaluent les installations et les exigences nécessaires, a fait savoir l'ALEC. Son directeur général, Mark Harvey-Sutton, a déclaré que l'Australie était connue pour «son bétail de haute qualité, exempt de maladies et réputé pour un approvisionnement fiable». Pour toutes ces raisons, le pays est «bien placé pour aider» à la reconstitution du cheptel au Maroc, dans une démarche de garantie de la sécurité alimentaire. Tawfik El Achchabi, directeur du développement de la chaîne de production au ministère de l'Agriculture, qui mère la délégation marocaine, a souligné que le marché australien offrait «des avantages significatifs en termes de normes sanitaires, de bien-être animal, de volume et de logistique, ce qui contribue à combler la distance entre nos deux pays». Par ailleurs, il a insisté sur l'urgence du besoin en moutons, en chèvres et en bovins, en raison des conditions de sécheresse persistantes et des défis d'approvisionnement sur les marchés voisins. Dans son rapport mensuel sur le commerce extérieur, en novembre dernier, l'Office marocain des changes fait état d'une hausse de 83,1% de la facture totale des importations de bétail vivant, sur les 11 premiers mois de 2024, soit plus de 4,8 milliards de dirhams (477,7 millions $).