L'Algérie a attendu trois semaines pour réagir officiellement à la décision, annoncée le 7 janvier, du Ghana de suspendre ses relations avec la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)». Une position exprimée, depuis Accra, par le président de la Chambre des députés, Ibrahim Boughali, rapportent ce samedi des médias algériens. «Nous déplorons le revirement du Ghana vis-à-vis de la question du Sahara occidental. Le Ghana a été historiquement l'un des fervents défenseurs des causes de libération légitime», a-t-il souligné lors de ses entretiens avec son homologue ghanéen, Alban Sumana Kingsford Bagbin. Boughali a émis le vœu de voir «le Ghana se ressaisir en faveur de ses positions traditionnelles soutenant les droits des peuples, en cohésion avec le legs de ses défunts leaders qui ont lutté pour la solidarité africaine», indiquent les mêmes sources. Cette position modérée de l'Algérie contraste avec la colère exprimée en réaction au soutien du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, au plan marocain d'autonomie du Sahara et à la reconnaissance par le président français, Emmanuel Macron, de la marocanité du Sahara. Deux décisions annoncées respectivement le 18 mars 2022 et le 30 juillet 2024. Alger avait riposté en rappelant pour consultations son ambassadeur à Madrid et en retirant son ambassadeur à Paris. Le 7 janvier dernier, le Ghana a communiqué au ministère marocain des Affaires étrangères la suspension de ses relations avec la «RASD».