L'armée algérienne refuse d'accorder des autorisations aux Sahraouis souhaitant se déplacer d'un camp à l'autre ou se rendre en Mauritanie. Ces restrictions à la libre circulation interviennent alors que des centaines de Sahraouis ont déposé des demandes auprès du consulat du Maroc à Nouadhibou, pour regagner le royaume. Pour briser ce blocus imposé par les soldats algériens, des centaines de Sahraouis observent depuis deux jours un sit-in ouvert devant la principale porte d'accès. Ils réclament le droit de quitter librement et sans entraves les camps de Tindouf. Des messages audio, consultés par Yabiladi, font état de la présence de 700 voitures et camions à ce sit-in ouvert. «Face à cette situation tragique, les familles sahraouies ont adressé des appels à la MINURSO, exigeant leur protection», indique pour sa part le Forum de Soutien aux Autonomistes de Tindouf (FORSATIN). «Cet exode massif met en évidence l'échec du projet du Polisario à offrir une vie décente aux Sahraouis.» FORSATIN Pour rappel, des dizaines de commerçants sahraouis ont observé un sit-in, le 18 septembre, devant le siège de la direction du Polisario, au camp Rabouni. Les autorités algériennes auraient finalement cédé face aux pressions des Sahraouis, par crainte d'un effet boule de neige avec encore plus de manifestants devant le point d'accès du camp. Selon FORSATIN, le Polisario aurait proposé un desserrement des restrictions aux manifestants : 200 autorisations de sortie quotidienne au lieu de 120, une augmentation de la charge du véhicule autorisée (700 kg) et du volume de carburant transportable (1400 litres).