Sans attendre son remplacement en 2026, le Portugais Carlos Tavares a quitté son poste de PDG, selon un communiqué de Stellantis (Peugeot, Citroën, Fiat, Chrysler...). Le conseil d'administration de la multinationale automobile a accepté sa démission, avec effet immédiat. Le processus de nomination d'un nouveau directeur général sera finalisé au cours du premier semestre 2025. D'ici là, un comité exécutif intérimaire dirigé par le président non exécutif John Elkann (petit-fils de Gianni Agnelli) restera en place. Faisant face à des indices de performance en chute, le constructeur automobile a enregistré une forte baisse de ses résultats semestriels en juillet, avec des ventes en Amérique du Nord en recul de 18 %. Ajoutez à cela les problèmes de conception tels que l'affaire des airbags Citroën et les soucis de fiabilité sur certains moteurs Peugeot. Des divergences avec le conseil d'administration auraient également accéléré la démission du Portugais. Le gouvernement de Giorgia Meloni l'avait précédemment accusé de vouloir encourager davantage la délocalisation de la production vers des pays où les coûts sont moindres. Quelques jours avant sa démission, Carlos Tavares avait fait des déclarations acerbes sur la bureaucratie européenne, la qualifiant de «gâchis de bureaucratie». Il avait encensé le Maroc où les démarches administratives sont beaucoup plus fluides.