L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal emprisonné par le régime algérien    La Belgique expulse plus de 200 Marocains en 2024, 4x plus qu'en 2023    Un corps retrouvé au large de Nador après une tentative de migration à la nage vers Melilla    Croissance : l'Exécutif table sur 4,2% en 2027    Livreurs à deux roues : Un métier dangereux en mal d'assurance [INTEGRAL]    Approvisionnement en blé : Le Maroc a importé 222.000 tonnes en novembre de la Russie    Ynna promeut le Made in Morocco au SIB 2024    Sahara : Le plan d'autonomie repose sur le dialogue, le droit international et l'intérêt des populations, selon le parti au pouvoir au Brésil    Comme en 2023, l'Algérie préoccupée par les contacts entre le Maroc et l'Iran    Liban : La trêve «à portée de main»... mais si loin    CAF Awards 2024: Le Maroc présent en force dans les nominations féminines    Préparation. CAN (F) Maroc 25 / Les Lionnes face à deux sparring-partners    Qualifs. CDM 26. Asie / La Palestine, surprenante ! Le crash de Qatar aux EAU !    Arbitrage du Raja-Wydad: Finalement, pourquoi pas Collina!    Tournoi de L'UNAF U20: le Maroc fait match nul face à l'Algérie    Darb Race : Première édition sportive entre mer et soleil à Dar Bouazza    Morocco drops to 98th in Global Knowledge Index 2024    Moroccan YouTuber Weld Chinwiya detained amid human trafficking investigation    Quoi de neuf dans la prise en charge thérapeutique de la schizophrénie en 2025 ?    Edito. Chirurgical    Quand les arrestations de "créateurs de contenu" à polémique rassurent    Ce chirurgien marocain a réussi à opérer un patient à Casablanca… depuis Shanghai    Le président de la Cour Constitutionnelle appelle à encourager la culture du recours à la justice constitutionnelle    « La Perle Noire » : le nouveau film d'aventure signé Ayoub Qanir    Discours du président Xi Jinping au Sommet du G20 : Vers une gouvernance mondiale renforcée et un partenariat international    Upfund lève 1,2 million d'euros auprès de Bpifrance, CDG Invest et MNF Ventures    Le CESE préconise l'instauration d'un système obligatoire unifié entre les régimes d'assurance maladie    Cryptomonnaie : Le bitcoin franchit la barre des 95.000 dollars    Mohammed Ben Abbes triomphe par KO face à Rémi Lefebvre    Le coach de la Real Sociedad met Nayef Aguerd au repos    Akhannouch préside le premier Conseil d'Administration de l'Agence Nationale de Soutien Social    Mohamed Ould Errachid reçoit la présidente de l'Assemblée nationale de la République de Serbie    Le Maroc accueille une retraite du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, une première dans la région MENA    Somalie: plus de 420.000 déplacés internes en 10 mois, selon le HCR    Tempête dans l'ouest du Canada: Des dizaines de milliers de foyers privés d'électricité    Le bitcoin franchit la barre des 95.000 dollars pour la première fois    Le temps qu'il fera ce jeudi 21 novembre 2024    Quand les jeunes députés se questionnent sur l'éducation et la santé mentale    Benslimane : crash d'un avion militaire, deux officiers tués    Censure : le régime algérien accuse Kamel Daoud d'avoir dit la vérité sur la « décennie noire »    Pratiques frauduleuses de quelques entrepreneurs dans la reconstruction post-séisme : une enquête et des sanctions judiciaires à la hauteur des abus réclamées    Rabat : ouverture de la 11e édition du Festival Visa for Music    Coopération : face à Pékin et Washington, la France veut nouer des "partenariats industriels renforcés" avec l'Afrique    Russie : Le Parlement adopte une législation interdisant la promotion d'un mode de vie sans enfant    Rachid Benzine lauréat du «Grand Prix du Roman Métis»    MOGA Caparica consacré "Meilleur Festival du Sud de l'Europe" au Heavent Paris    Fès CineVille : Les femmes à l'honneur de la 28ème édition    Trois nouvelles salles Cinerji : le CCM investit 12 millions de dirhams pour relancer le cinéma marocain    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Diaspo #362 : Leila Hanafi plaide pour la justice et l'autonomisation des femmes par le droit
Publié dans Yabiladi le 09 - 11 - 2024

Leila Hanafi représente bien la diaspora marocaine et sa diversité en Amérique du Nord. Avocate maroco-américaine, elle met à profit sa carrière à la Banque mondiale et sa fonction au sein de l'Université George Washington au service de la justice et l'Etat de droit, surtout pour les femmes et les jeunes. Elle se consacre au réseautage des cadres juridiques internationaux dans des régions comme l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient, notamment pour créer des initiatives de soutien aux femmes avocates dans ces régions.
A Rabat, sa ville natale où elle a grandi, Leila Hanafi a évolué dans la diversité dès son plus jeune âge. Ayant connu l'Afrique à travers son père, qui a fait carrière aux Nations unies, l'avocate maroco-américaine a été influencée par cet environnement pour façonner son avenir. Après avoir vécu à Madagascar puis aux Etats-Unis, elle a choisi de poursuivre une carrière dans le droit.
Basée à Washington, DC, Leila s'est inscrite à l'Université George Washington. «Motivée par le désir de mettre en valeur la diversité du monde et de poursuivre une carrière dans le droit et la justice, je me suis concentrée sur la défense de l'autonomisation juridique de tous, en particulier des femmes et des jeunes», a déclaré Leila à Yabiladi.
Elle a ensuite déménagé au Royaume-Uni pour poursuivre un doctorat en droit à l'Université de Canterbury. Parallèlement à son évolution dans monde académique, Leila a commencé son parcours professionnel à un jeune âge. Déjà étudiante en droit de premier cycle à Washington, elle a rejoint la Banque mondiale.
«J'ai postulé pour un programme de stage et, à l'époque, je crois que j'étais la plus jeune. Je n'avais que 19 ans», se souvient fièrement Leila. «Le fait d'être à Washington DC, cœur battant de la diplomatie, du droit et des organisations internationales, m'a donné un accès plus facile à ces institutions», explique-t-elle.
Une carrière confirmée au sein de la Banque mondiale
Au sein de la Banque mondiale, Leila a pu élargir son expertise et voir plus clairement ses priorités en matière de droit. «Mon intérêt n'était pas simplement de pratiquer le droit au sens traditionnel du terme. Je voulais exploiter ce pouvoir transformateur pour faire avancer la mission de la Banque mondiale : promouvoir le développement, éradiquer la pauvreté et renforcer la prospérité», a-t-elle expliqué.
Leila est convaincue que le droit doit servir d'outil de justice et d'Etat de droit. Cette conviction l'a conduite à occuper des postes où elle peut travailler à combler le fossé entre les dispositions juridiques internationales et leur mise en œuvre, dans des régions où la Banque mondiale ou l'ONU opèrent, comme en Afrique et au Moyen-Orient.
Actuellement, Leila occupe un poste de juriste de haut niveau à la Banque mondiale. Par ailleurs, elle est professeure assistante en droit à l'Université George Washington. Aussi, elle a participé activement à des projets et programmes au sein de la Banque mondiale pour promouvoir sa vision de l'Etat de droit.
«Parmi mes missions avec la Banque mondiale au Maroc, j'ai contribué à un projet visant à améliorer le système judiciaire en soutenant la numérisation et en améliorant l'accès à la justice pour les femmes», a-t-elle rappelé, ajoutant que son objectif est de «rapprocher la justice des citoyens, en rendant le droit plus accessible et plus pratique, en décomposant les cadres complexes en solutions concrètes, au profit des individus et de la société dans son ensemble», a-t-elle souligné.
Un plaidoyer pour les droits
Leila a également été active dans la région MENA pendant la période dite du Printemps arabe. Elle a travaillé sur la création de coalitions et de partenariats internationaux. «Je me suis concentrée sur la promotion de la justice et de l'Etat de droit à l'échelle mondiale, en particulier au sein du système de la Cour pénale internationale (CPI). J'ai œuvré pour encourager des pays comme la Tunisie à rejoindre la CPI en ratifiant le Statut de Rome, dans le but d'accroître la représentation de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient», a-t-elle déclaré.
Elle a ensuite fondé l'Alliance pour la promotion de l'Etat de droit et le règlement alternatif des conflits, au sein de laquelle elle a établi un réseau de femmes avocates en Afrique du Nord. Elle aide celles-ci à s'autonomiser et à plaider pour la justice dans la région. Au Maroc, elle organise depuis deux ans des rassemblements annuels, avec la participation des femmes avocates issues de nombreux pays, comme la Libye, la Tunisie et la Mauritanie.
«Notre objectif est de partager nos connaissances et d'autonomiser les femmes avocates dans des domaines tels que l'accès à la justice et les systèmes de soutien aux femmes. Nous explorons les meilleures pratiques de différents pays, notamment le Maroc, la Tunisie et la Jordanie, en nous appuyant sur nos expériences respectives», a-t-elle expliqué.
Parallèlement à son travail académique à Washington DC, où elle enseigne et mène des recherches, Leila veille à partager son expertise avec les jeunes professionnels du droit de son pays d'origine, le Maroc. Ce «giving back» se concrétise par des partenariats et des échanges avec des étudiants en droit marocains, notamment dans des domaines comme le droit international. Engagée dans le plaidoyer, elle estime qu'il est essentiel de donner du pouvoir aux jeunes femmes et à ses pairs en droit.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.