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Quand les arrestations de "créateurs de contenu" à polémique rassurent
Publié dans Hespress le 21 - 11 - 2024

L'arrestation ces derniers jours par les autorités de certains « créateurs de contenu » sur les réseaux sociaux, a semblé répondre à des attentes de longue date chez la population marocaine. Avec la prolifération des vidéos choquantes, des injures et autres scandales qui secouent les plateformes numériques, l'impunité face à certains comportements a créé un fort sentiment d'inquiétude chez de nombreux citoyens.
L'arrestation du Youtubeur Ilyas El Malki pour avoir proféré des injures à l'encontre des Amazighs et celle du dénommé Reda « Weld Chinwia », mercredi soir, pour de nombreuses accusations dont « traite d'êtres humains, escroquerie, injures et menaces », a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux.
Si certains trouvent leur incarcération exagérée, surtout dans le cas d'Ilyass El Malki, d'autres pouffent de soulagement pour le cas de Reda Weld Chinwia qui, selon eux, aurait dépassé les limites de l'entendement.
La colère des Marocains face à l'augmentation des contenus vulgaires et immoraux sur les réseaux sociaux est de plus en plus manifeste et se fait sentir depuis ces dernières années. Mais le manque de mesures claires de la part des autorités face à ces vidéos et comportements, a donné une sorte de « feu vert » à ces créateurs de contenu devenus hors de contrôle.
Les disputes et règlements de compte par vidéos interposées, les révélations sordides et autres comportements choquants en toute impunité, sont devenus monnaie courante, si bien que certaines personnes en ont fait une spécialité et une marque de reconnaissance.
En effet, les plateformes numériques au Maroc, sont devenues des lieux où les insultes, les menaces, la divulgation de la vie privée et les comportements dégradants prolifèrent à travers ces personnalités spécialistes de la création de polémique.
Les citoyens, en particulier les parents, s'inquiètent de l'impact de cette vulgarité sur les jeunes générations et posent la question de la représentativité de la réalité de la vie des Marocains.
Si les réseaux sociaux de chaque pays reflètent ce que vit sa société, l'image du Maroc inquiète, si elle n'est mesurée qu'à travers le prisme des contenus disponibles. Soit un mélange d'inculture et de bassesse, qui frôle le sordide, notamment sur des plateformes comme Tiktok et Youtube où le contenu est monnayé.
La violence verbale, les attaques personnelles, les menaces, l'intimidation et l'exposition à des images choquantes sur ces plateformes vont à l'encontre des valeurs de respect et de dignité, si importantes dans la société marocaine. Beaucoup estiment que ces comportements nuisent à la cohésion sociale et favorisent une culture de la haine et de l'intolérance, d'autant plus qu'ils ne reflètent pas la réalité de société marocaine, mais seulement d'une petite frange de la population.
L'incompréhension des Marocains face à cette situation s'explique par le manque de régulation et de modération sur ces espaces publics. Les autorités marocaines, avaient pris quelques initiatives pour encadrer les réseaux sociaux, notamment en période de covid, où elles ont procédé à l'arrestation de personnes ayant filmé leur quotidien jusqu'à aller aux toilettes, ainsi que d'autres exemples.
Mais elle peinent à imposer des règles strictes et efficaces pour réguler ce types de contenus. Elles sont confrontées aussi à la rapidité de propagation des informations et le flux énorme publié chaque jour qui rend difficile, voire impossible, tout contrôle.
Cependant, il est évident que certaines personnalités controversées et habituées des polémiques qui font des réseaux sociaux leur terrain de jeu en cherchant les conflits, sont connues de tous. La non-intervention des réseaux sociaux qui ne modèrent pas à leur niveau, alimente la frustration des citoyens.
L'essor de ces « figures publiques » qui deviennent des icônes des réseaux sociaux à travers des comportements provocateurs ou immoraux, aggrave encore cette colère face à l'absence de réaction ou de sanction qui nourrit l'idée que la moralité et le respect des normes sociales ne font pas partie de l'espace numérique.


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