La capitale marocaine Rabat s'apprête à accueillir une retraite spéciale du Conseil des droits de l'homme des Nations unies, marquant une première historique pour la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (MENA). Organisé sous la présidence marocaine, cet événement se veut «une occasion d'évaluer les performances du Conseil à la lumière de sa résolution fondatrice adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies.» La «retraite de Rabat» réunira des représentants des 47 membres actuels du Conseil, des coordonnateurs des groupes régionaux, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme et des organisations de la société civile. Ce rendez-vous «offre une plate-forme de dialogue pour explorer des pistes d'amélioration de l'efficacité du Conseil et renforcer sa capacité à relever les défis mondiaux actuels tels que les changements climatiques, les crises alimentaires et les transformations technologiques.» En janvier 2024, le Maroc a été élu à la présidence du Conseil, obtenant 30 voix contre 17 pour l'Afrique du Sud. Ce résultat «souligne la reconnaissance internationale des efforts du Royaume pour promouvoir les droits humains, tant au niveau national qu'international, notamment à travers des réformes majeures et sa contribution au développement des mécanismes onusiens», s'est félicité Rabat. Le Maroc, une référence Depuis la création du Conseil des droits de l'homme en 2006, le Maroc a été un acteur clé dans les initiatives de réforme et d'amélioration des mécanismes de cet organe. Rabat a participé activement à l'élaboration des règles fondatrices du Conseil et à ses révisions successives, tout en contribuant aux travaux des groupes thématiques et à l'adoption de résolutions sur des questions cruciales. Le Maroc a ratifié neuf des dix principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, un taux d'adhésion parmi les plus élevés de la région. Lors des examens périodiques universels, il a accepté la majorité des recommandations formulées et s'est engagé à les intégrer dans son cadre législatif. Sous sa présidence actuelle, le Conseil a mis en avant des problématiques globales, telles que les conséquences de l'intelligence artificielle sur les droits fondamentaux. Cette retraite, qui s'inscrit dans une série d'événements similaires organisés par des Etats présidents précédents reflète l'ambition marocaine de renforcer la coordination internationale et d'améliorer les mécanismes de protection des droits humains. Le Maroc entend ainsi démontrer sa capacité à conjuguer primauté institutionnelle et rigueur dans la mise en œuvre des engagements internationaux.