Le Maroc a su concilier entre idéaux de tradition et état de droit et l'impératif de garantir une société plus juste et plus sure pour ses citoyens, écrit jeudi Leila Hannafi, avocate maroco-américaine et chef de projet au World Justice Project. "La réforme de la Moudawana en 2004 n'est qu'un exemple du combat que mènent les sociétés pour pouvoir assurer l'équilibre entre les idéaux de justice, tradition et état de droit et l'impératif d'assurer aux citoyens une société plus juste et plus sure", a noté Mme Hannafi dans un article paru dans le journal local Global Herald. En outre, elle a mis en exergue l'initiative nationale de développement humain (INDH) qui "représente sans conteste un jalon dans l'histoire contemporaine du développement économique et social au Maroc, dans la mesure où elle a érigé en priorités les conditions de vie de la population et son accès aux infrastructures et services de base". En somme, a-t-elle insisté, les réformes engagées par le Maroc ont été à l'origine de progrès significatifs qui dépassent le volet judiciaire pour englober plusieurs autres secteurs. Citant les exemples d'autres pays, Mme Hannafi souligne que la Jordanie a, à son tour, accompli des progrès considérables dans la promotion des composantes spécifiques de l'Etat de droit. Le Royaume hachémite a ainsi lancé des réformes pour protéger les droits humains et politiques de ses citoyens comme la liberté de réunion et de presse et pris des initiatives visant à autonomiser les femmes et les jeunes. Le Bahreïn a aussi apporté des améliorations notables en matière de protection des droits civils et la liberté d'expression et d'association, . a-t-elle relevé.