Par le biais de ses canaux médiatiques officiels, le gouvernement algérien a démenti la suspension des échanges commerciaux avec la France, à la suite de la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Paris. Dans ce sens, l'Algérie Presse Service (APS) a attribué la promotion de ce que le Premier ministre qualifie de «fausses allégations» à «l'ancien ambassadeur de France en Algérie, dans sa folie habituelle hostile» au voisin de l'Est. «La direction des médias du Premier ministre tient à démentir catégoriquement cette information totalement infondée», écrit encore l'APS. Outre le diplomate en question, les médias internationaux et algériens ont précédemment rapporté que la Banque centrale d'Algérie avait notifié aux banques actives dans le commerce extérieur de la décision de cesser de traiter toute demande liée aux échanges avec la France, à partir du 5 novembre, ce qui signifie la mise en arrêt de toutes les opérations prévues. Sahara : L'Algérie impose des sanctions économiques à la France Ce démenti intervient également après des informations révélées par Le Figaro, concernant une directive verbale favorable à des sanctions, lors d'une réunion tenue lundi 4 novembre par l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (ABEF). L'ABEF n'a pas de prérogatives pour imposer une telle mesure. Pour autant, ce débat fait écho à la colère officiellement exprimée par la diplomatie algérienne, l'été dernier, après la reconnaissance française de la marocanité du Sahara. Lors d'une conférence de presse, dans le temps, le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a notamment fait planer la menace des sanctions économiques. Dans la même logique, l'Algérie a ensuite exclu les entreprises françaises d'un appel d'offres d'importation de blé, en demandant aux soumissionnaires de ne pas traiter avec ces producteurs-là. En 2022, l'Algérie avait des mesures similaires contre l'Espagne, après le soutien exprimé par Madrid à la proposition marocaine d'autonomie. Craignant des sanctions européennes en retour, Alger a fini par annuler les restrictions.