Les arrêts de la Cour de justice de l'Union européenne, du 4 octobre, continuent d'animer le débat politique en Espagne. Les défenseurs des intérêts du secteur de la pêche montent au créneau et appellent à trouver une issue. Eurodéputée du Parti populaire et présidente de la Commission de pêche du Parlement européen, Carmen Crespo, en a fait l'écho récemment. Dans une question écrite adressée à la Commission européenne, elle a demandé des informations sur «le calendrier établi par la Commission européenne pour ouvrir des négociations avec le Maroc, en vue de trouver une solution pour le secteur de la pêche». L'ancienne responsable chargée du département de la Pêche au sein du gouvernement autonome de l'Andalousie a appelé l'exécutif communautaire à «prendre des mesures pour répondre aux arrêts de la CJUE», excluant le Sahara des accords agricole et de pêche conclus en 2019 entre le royaume et l'UE. Dans une intervention à la Commission de pêche du Parlement européen, l'eurodéputée a invité l'UE à l'opérationnalisation du «plan B», afin d'assurer une protection à un secteur, déjà frappé par les restrictions imposées par la CE aux professionnels, notamment dans le Golfe de Cadix. La question écrite de Carmen Crespo s'inscrit en droite ligne avec l'appel lancé par Javier Garat, secrétaire général de la Confédération espagnole de pêche, pour la conclusion d'un nouvel accord avec le royaume. «Les eaux du Maroc ont été des zones de pêche historiques pour nous et pour le reste des flottes européennes. Nous parlons de la Hollande, de la Pologne, de la Lituanie ou de l'Allemagne», avait-il déclaré. Pour rappel, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a précisé, le 9 octobre, que «le Royaume du Maroc n'adhérera à aucun partenariat qui porte atteinte à sa souveraineté nationale et à son intégrité territoriale. Cette décision concerne les pays de l'Union européenne. C'est à eux de prouver qu'ils sont réellement attachés au partenariat avec le Maroc et c'est à eux de trouver une solution à cette décision de la CJUE car le royaume a des lignes rouges claires et indiscutables»