Dominant aux dernières élections européennes, le Rassemblement national (RN) se contentera de la troisième place au scrutin législatif, dont le deuxième tour s'est déroulé ce dimanche 7 juillet 2024 en France. A l'Assemblée nationale, le parti d'extrême droite mené par Jordan Bardella et ses alliés obtiendraient entre 132 et 152 sièges, selon les premières estimations. Dans un revers sans précédent, c'est le Nouveau front populaire qui serait en tête, avec 172 à 192 sièges. Il est suivi d'Ensemble pour la majorité présidentielle (150 à 170). A droite, Les Républicains seraient représentés par 57 à 67 sièges, contre 13 à 16 pour Divers Gauche. Le centre-droit compterait pour sa part 6 à 8 élus. Si le NFP et la majorité présidentielle semblent avoir fait barrage au RN, contre toutes les attentes, il n'en demeure pas moins que le parti d'extrême droite réalise une nette progression par rapport à la précédente législature. Jusque-là, le RN a constitué 89 députés de l'Assemblé nationale. Dans son discours ce dimanche soir, le chef de file de La France insoumise (LFI), Jean-Luc Mélenchon, a d'ores et déjà appelé à la formation d'un gouvernement mené par le NFP. «Notre peuple a clairement écarté la solution du pire pour lui (…) Le président [Emmanuel Macron, ndlr] doit s'incliner et admettre cette défaite. Le Premier ministre doit s'en aller. Il n'a jamais reçu la confiance de l'Assemblée nationale», a-t-il plaidé.