Migration : Le Maroc est un « partenaire prioritaire » pour l'Espagne    Parlement: le gouvernement a interagi avec 71,13% des questions écrites    Toufiq : "Le budget annuel alloué aux primes des préposés religieux a atteint 2,48 MMDH en 2024"    Maroc-UE : la Commission en quête de solutions pour préserver l'accord de pêche    « Les évadés de Tindouf » : Une quête de liberté et de survie    Une Tunisie sous tutelle algérienne, la bombe qui menace la stabilité de la région maghrébine    PLF 2025 : OCP en tête de file des investissements dans les EEP    Maroc: Le FMI projette une croissance de 2,8% cette année et 3,6% en 2025    Opportunités d'investissement au Maroc : La CGEM sensibilise la diapora marocaine du Canada    Compensation : l'équation non résolue    Aéroport Laâyoune Hassan 1er: Plus de 183.700 passagers à fin août    Bourita: le Maroc engagé pour la gouvernance des nouvelles technologies émergentes    Le FMI et la Banque mondiale entament leurs assemblées annuelles à Washington    Industrialisation militaire : un enjeu de souveraineté pour le Maroc    Quand les autorités algériennes étouffent une grave affaire criminelle liée à la mort d'une touriste suisse    Infantino remercie le Maroc qui accueillera les cinq prochaines éditions de la CdM féminine U17    CAN de Beach soccer: le Maroc finit 2è du groupe A après la défaite face à l'Egypte    Open Féminin des Clubs : Royal Golf Dar Es Salam s'adjuge la deuxième édition    CAF. Candidature à la présidence: Abrogation de l'article limitant l'âge du postulant (70ans)    Botola D1. J7/Le Clasico de ce soir : ''Changement de l'arbitre. Absence de Hrimat !''    Dakhla : la Marine Royale porte assistance à 38 subsahariens candidats à la migration irrégulière    Luis Enrique : « Hakimi est une référence pour ses coéquipiers »    Parcours d'excellence : Quelles solutions pour l'insertion socioprofessionnelle des lauréats    L'oreille, lorsqu'elle devient audible à elle-même, c'est que quelque chose ne va pas    Rapport : l'impact climatique sur le volet socio-économique au Maroc    Secteur des EEP : les résultats nets attendus en hausse de 52% d'ici la fin de 2024    Grand Prix national de la presse : Prolongation du délai de candidature jusqu'au 31 octobre    Marrakech Folklore Days : M Avenue célèbre avec éclat la 6ème édition du plus grand festival de danse folklorique d'Afrique !    Saïd Taghmaoui à l'affiche dans « The Killer » de John Woo    Le parc national du Serengeti en Tanzanie élu meilleur parc d'Afrique    51 000 extraits numériques de casier judiciaire octroyés depuis janvier    SMSM-CNDP: la conformité des acteurs de santé à la loi 09-08 désormais scrutée    Coopération. L'Ouganda et la Somalie signent un important accord    L'ONHYM et l'ONEE signent un contrat de transport du gaz naturel via le GME    Holmarcom lance une offre de vente au public de 11,3%    Galerie H : lancement de l'exposition « Alwane – Nuances d'espoir » (VIDEO)    Festival de Tanger : "Yenna...The bread crust", un film amazigh qui met en lumière la résilience de la femme marocaine    Ouverture de 1.154 mosquées endommagées par le séisme d'Al Haouz avant le mois de Ramadan    Foot: Neymar a rejoué après plus d'un an d'absence    Viandes rouges : Quand la flambée des prix devient le miroir des failles structurelles du secteur    Le nombre de présumés ivoiriens tentant de rejoindre l'Europe est passé de 14.800 à 1.076 depuis 2023    Plus d'un million d'étudiants dans les universités marocaines au titre de l'année 2024-2025    Sidi Kacem : La ville célèbre la 12e édition de la saison culturelle    Les températures attendues ce mardi 22 octobre 2024    Mohamed Choubi affronte une épreuve difficile    Antonio Guterres réaffirme l'implication directe de l'Algérie dans le conflit du Sahara    Design : Alwane ou l'espoir en nuances    Le Maroc organise une Conférence Internationale sur l'IA et l'application de la Convention sur les armes chimiques en partenariat avec l'Organisation pour l'Interdiction des Armes Chimiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Sahara-CIA files #9 : Hassi Beida, une terre marocaine annexée à l'Algérie par la France
Publié dans Yabiladi le 23 - 05 - 2024

En revenant sur la Guerre des sables entre le Maroc et l'Algérie, en 1963, un document de la CIA a fait part des manœuvres de la France, qui a cherché à s'emparer de territoires marocains au profit du voisin de l'Est. Hassi Beida et Tinjoub en ont fait partie.
Le différend sur la démarcation de la frontière entre le Maroc et l'Algérie est né depuis les premières années de l'indépendance du voisin de l'Est vis-à-vis de la France. Dans ce contexte, le Maroc a exigé que le gouvernement algérien se conforme à l'accord signé par l'exécutif par intérim.
Peu avant l'indépendance de l'Algérie, le 6 juillet 1961, le Maroc a en effet conclu un accord avec le gouvernement transitoire, à l'issue de longues négociations. Selon le septième volume de la série «Mémoires du patrimoine marocain», ce cadre énonce que «le gouvernement de Sa Majesté le Roi du Maroc s'opposera, par tous les moyens, à toute tentative de diviser le territoire algérien ou de s'en emparer d'une partie (…)».
D'autre part, le gouvernement intérimaire d'Alger a reconnu que «le problème territorial résultant des frontières arbitrairement imposées par la France entre les deux pays sera résolu par des négociations entre l'exécutif marocain et celui indépendant de l'Algérie (…)». Le gouvernement transitoire confirme que les traités pouvant être signés à l'issue des pourparlers franco-algériens ne serviront pas de preuve au Maroc, quant à la détermination de la frontière.
Ainsi, les deux gouvernements ont affirmé leurs engagements à «créer un comité maroco-algérien, qui se réunira dans les plus brefs délais pour étudier ce problème et y remédier, dans l'esprit de fraternité et d'unité caractérisant le Maghreb arabe».
Mais dès son accession au pouvoir, avec l'indépendance de l'Algérie, Benbella est revenu sur l'accord conclu avec Rabat. Il a ainsi rejeté l'idée de toute négociation sur la cession au Maroc des terres «libérées avec le sang de les martyrs». En effet, les Algériens ont vu dans ces revendications une ingérence dans les affaires intérieures de leur pays.
Les relations bilatérales se sont tendues peu à peu, jusqu'à l'affrontement armé d'octobre 1963, appelé la Guerre des sables. Le conflit a pris fin avec la médiation de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). En effet, les deux belligérants sont parvenus à un accord de cessez-le-feu, acté le 20 février 1964 dans la capitale malienne Bamako.
La Guerre des sables vue par les renseignements américains
Dans un document intitulé «Contexte des escarmouches à la frontière maroco-algérienne», daté du 29 octobre 1963 et déclassifié le 8 octobre 2004, la Central Intelligence Agency (CIA) est revenue sur la Guerre des sables.
Remontant à une dizaine d'années avant la création du Front Polisario, le document indique que sous l'occupation française de l'Algérie et du Maroc, «la ligne de démarcation entre les juridictions [dans les deux territoires] a été redéfinie successivement en faveur de l'Algérie en tant que partie intégrante de la France, le Maroc n'étant que sous protectorat».
Le document confirme que «depuis l'indépendance du Maroc en 1956, les Marocains - notamment la presse nationaliste - revendiquent une grande partie du Sahara». «En 1958, alors que les rebelles algériens opèrent dans cette région saharienne, les Français et les Marocains se sont accordés informellement sur leurs zones d'opération respectives, afin d'éviter tout conflit», fait savoir la même source.
Le document de la CIA explique : «En vertu de cet accord, la zone d'occupation française a été étendue de facto, dans une certaine mesure, au nord et à l'ouest des lignes précédentes, sans statut juridique. Cette démarcation est adoptée par les Algériens, tandis que les Marocains ont insisté sur le fait que la véritable frontière est celle antérieure, qui met les zones de Hassi Beida et Tanjoub du côté du Maroc».
Selon la même source, «ces sites sont importants, car ils sont situés sur la principale route reliant Colomb-Béchar et Tindouf». Après l'indépendance de l'Algérie, «vers la moitié de 1962, des contraintes ont émergé le long de la région frontalière, au sud du Maroc».
Le gouvernement marocain a tenté «vainement de persuader le président Benbella de négocier les revendications territoriales» défendues par Rabat, toutes rejetées par le dirigeant algérien. Le document de la CIA explique que la position du président a été renforcée par celle de l'OUA.
Lors de sa réunion inaugurale en mai de la même année, l'instance continentale a préconisé le «respect des frontières africaines, telles que déterminées par les anciennes puissances coloniales».


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.