Le Maroc a toujours privilégié la concorde et le dialogue au risque de se faire gruger. Le regretté leader arabe, africain et membre fondateur du mouvement des non alignés, Feu SA Majesté Mohammed V, ne voulait pas insulter l'avenir au moment de l'indépendance du Maroc. C'est pour cela qu'il avait refusé de discuter du tracé des frontières maroco-algériennes avec l'occupant français. Le défunt souverain avait convenu avec le gouvernement provisoire algérien de n'étudier le tracé définitif des frontières qu'après l'indépendance de l'Algérie. À cette époque, tout le monde savait que la France qui croyait que « l'Algérie française » serait conquise pour l'éternité lui avait annexé des territoires marocains. Le gouvernement français avait mis sous le joug de l'autorité coloniale en Algérie les villes marocaines de Tindouf, Hassi Beida, Colomb Bechar et autres bourgades limitrophes. Feu Sa Majesté Mohammed V qui avait aidé la résistance algérienne a fait pencher la balance de la fraternité musulmane et du voisinage sur celle de la géographie. Ce militant du droit, de la liberté et de l'indépendance des pays africains, n'aurait jamais imaginé que l'Algérie allait renier ses engagements. Son successeur Feu Sa Majesté Hassan II a longtemps ménagé nos voisins pour qu'ils restituent au Maroc les villes occupées par le colonisateur français. La guerre des sables de 1963 aurait pu régler ce problème et bien d'autres si feu Hassan II n'avait pas, lui aussi, refusé d'insulter l'avenir des deux pays voisins. Mais l'Algérie a continué à l'insulter jusqu'à ce jour en s'entêtant à vouloir dépecer le territoire marocain dans son Sahara. Ses dirigeants oublient que le Parlement marocain n'a jamais ratifié l'accord sur les frontières qui demeure une clause indispensable pour qu'il soit effectif. Du coup, notre pays est en droit de réclamer la récupération de ses villes spoliées qui sont Tindouf, Hassi Beida, Colomb Bechar et autres bourgades avoisinantes.