Revenant sur la participation du Maroc à la dernière Coupe d'Afrique des nations (CAN 2023), tenue en Côte d'Ivoire, le gardien de but des Lions de l'Atlas, Yassine Bounou, a évoqué l'altercation survenue entre Walid Regragui et le capitaine de l'équipe de la République démocratique du Congo (RDC), Chancel Mbemba. Dans un entretien dans le cadre du podcast Colinterview, l'international marocain a indiqué que tout était parti d'un malentendu, qui avait fini par donner lieu à «une guerre médiatique». Questionné sur ce qui s'est passé, Yassine Bounou a confié que les déclarations ambiguës du capitaine de l'équipe de RDC après les faits avaient attisé les tensions. «Il dit 'il n'y a que Dieu qui sait ce que [Walid Regragui] m'a dit'. Tu laisses l'ambiguïté, les gens parlent... Ce n'était pas bien. Ou il ne faut pas parler et de ne rien dire, ou il faut sortir et dire exactement ce qui s'est passé. Tout ce qui a été relayé est du n'importe quoi. On cherche le moindre truc pour créer quelque chose. Il peut y avoir du racisme partout, sauf en Afrique», a-t-il soutenu. Lors de cette altercation, en fin de match comptant pour de la deuxième journée du groupe F, Yassine Bounou a tenté de calmer Chancel Mbemba. «Il me dit : 'il ne faut pas me dire que je suis con'. Je ne comprenais pas exactement ce qui lui arrivait. Il est sorti le premier, j'ai essayé de le suivre. C'est un bon joueur, mais après il sort en conférence de presse en déclarant : 'je ne vais pas dire ce qu'il m'a dit' (...) Le lendemain, ça a parlé. J'ai discuté avec Walid [Regragui] pour lui dire que [Mbemba] avait dit qu'on lui avait dit qu'il avait été traité de con. Il y a eu cette embrouille entre les joueurs et le capitaine du Congo. Youssef En-Nesyri me disait que pendant tout le match, [Chancel Mbemba] ne faisait que l'insulter alors que Youssef ne lui avait pas parlé. Après, [Chancel] disait à ses coéquipiers d'aller vers Azzedine Ounahi pour le blesser. Après le match, c'était vraiment chaud», poursuit Yassine Bounou. Le gardien de but a conclu à ce sujet en soulignant que les tensions et les altercations pouvaient arriver dans le football et survenir dans tous les championnats. Dans ce sens, il a souligné l'importance d'avoir la capacité de prendre du recul face à ce type d'incidents et de pouvoir les gérer calement, aussi bien au niveau de chaque joueur que du groupe. Mettant fin à la polémique ayant suivi les faits, la Fédération congolaise de football (FECOFA) a précédemment annoncé avoir renoncé à saisir le Tribunal arbitral du sport (TAS), après que la Confédération africaine de football (CAF) a confirmé l'annulation des sanctions initialement prises à l'encontre de Walid Regragui. Dans un premier temps, le sélectionneur avait été suspendu pour quatre matchs dont deux fermes.