Les autorités judiciaires ont interrogé, mercredi, le secrétaire général du Parti libéral marocain (PLM), Isaac Charia, suite à la plainte déposée à son encontre par le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui est par ailleurs à la tête du Parti authenticité et modernité (PAM). La convocation intervient après que le concerné a été accusé de tenir des propos diffamatoires, en invoquant la responsabilité politique du PAM dans l'affaire dite «Escobar du Sahara». Actuellement, les deux députés PAM, Saïd Naciri et Abdenbi Bioui, sont poursuivis pour trafic international de drogue et traite des êtres humains, en lien avec le réseau «Escobar du Sahara». Depuis les révélations, le parti a désavoué ses deux élus, respectivement président de la commune des arrondissement de Sidi Belyout à Casablanca et président de la région de l'Oriental. Mais dans ce sillage, Charia a appelé à ce que d'autres députés de la formation de Ouahbi soient questionnés. Selon le secrétaire général du PLM, la plainte qui le vise serait «dépourvue du minimum de base juridique ou factuelle». Sur ses réseaux sociaux, Charia est allé jusqu'à taxer le ministre de «chercher à conserver son poste, voire à empêcher l'avancement des enquêtes judiciaires en cours à Casablanca». Il estime, en outre, que la plainte à son encontre traduirait «un sentiment de vengeance contre un parti émergent» au sein de l'opposition.