Addis-Abeba accueillera, les 17 et 18 février, la 37e session ordinaire de la Conférence des chefs d'Etats de l'Union africaine. Le sommet verra l'élection d'un nouveau président de l'UA, pour un mandat d'une année ; un poste qui reviendra au groupe de l'Afrique du nord. A quelques semaines de ce grand rendez-vous continental, le voisin de l'Est fait campagne pour remporter le titre. Le président de la Chambre des représentants en Algérie a, d'ailleurs, abordé ce sujet, le lundi 29 janvier à Alger, avec son homologue du Madagascar. La désignation du successeur du président de l'Union des Comores, Azali Assoumani, ne devrait pas échapper à l'animosité entre le Maroc et l'Algérie. Elle avait, pour rappel, bloqué en 2023 la désignation du premier vice-président de l'organisation panafricaine. Dans les semaines à venir, les autres membres de la région de l'Afrique du nord (Tunisie, Libye, Egypte, Mauritanie et Polisario) devront jouer les arbitres entre le Maroc et l'Algérie. Faute de consensus, ils devront désigner un candidat de compromis. Si cet objectif n'est pas atteint, le poste devrait être attribué à une autre région africaine. Une éventuelle victoire de l'Algérie, permettrait au président Abdelmadjid Tebboune de siéger, durant trois années, au mécanisme de la troïka africaine sur le Sahara occidental, lancé en 2018 lors du sommet de l'UA de Nouakchott.