Depuis sa création en juillet 2018 au Sommet de Nouakchott, la troïka présidentielle de l'UA sur le Sahara occidental n'a tenu qu'une seule réunion informelle en février dernier à Addis-Abeba. En revanche, la rencontre prévue le 8 juillet dans la capitale nigérienne a été reportée à une date ultérieure. Finalement, la troïka présidentielle de l'Union africaine sur le Sahara ne s'est pas réunie en marge du 12e Sommet extraordinaire de Niamey. La réunion, initialement prévue lundi à 9 heures du matin, selon le programme consulté par Yabiladi, et à laquelle devait prendre part les présidents de l'Egypte, Abdelfattah Al-Sissi, du Rwanda, Paul Kagamé, et de l'Afrique du sud, Cyril Ramaphosa, n'a pas eu lieu, nous confirme ce mardi une source diplomatique. Hier même, quelques indiscrétions ont circulé dans la capitale nigérienne, faisant état du report à une date ultérieur de la rencontre. Derrière ce report, confirmé par notre source, le départ du chef de l'Etat du Rwanda ayant quitté lundi soir la capitale nigérienne ainsi qu'un contretemps dans l'agenda du président égyptien. Les médias du Polisario et l'APS ont fait l'impasse sur le report de la réunion de la troïka L'Algérie, par la voix du Commissaire à la paix et la sécurité de l'Union africaine, Smaїl Chergui, était la première à annoncer, le jeudi 4 juillet, l'organisation d'une réunion de la troïka sur le Sahara occidental lors du Sommet extraordinaire de Niamey. Le même jour, c'est au tour du «ministre des Affaires étrangères» du Polisario, Mohamed Ould Salek de relayer le même message dans des déclarations à l'agence de presse du Polisario (SPS). Toutefois, les médias du Polisario ont totalement fait l'impasse sur cette «déprogrammation» à la dernière minute. Il en est de même pour l'agence algérienne de presse, APS. La semaine dernière, le roi Mohammed VI a adressé deux messages écrits aux présidents égyptien et rwandais. Abdelfattah Al-Sissi et Paul Kagamé sont tous les deux membres de la troïka de l'Union africaine. En revanche aucune lettre royale n'a été adressée à Cyril Ramaphosa. Un autre indicateur que les relations sont encore froides entre Rabat et Pretoria, au moment où la présidence tournante de l'UA sera assurée, en 2020, par l'Afrique du sud. Ramaphosa aura ainsi l'opportunité de dicter son agenda sur la troïka. Depuis sa création lors du Sommet de l'UA de Nouakchott, en juillet 2018, ce mécanisme n'a tenu jusqu'à présent qu'une seule réunion informelle dans la capitale éthiopienne en marge de la Conférence des chefs d'Etat de l'UA, organisée en février à Addis-Abeba.