La Cour de Justice de l'Union Européenne (CJUE) doit annoncé, dans les prochains mois, son arrêt en appel dans le recours présenté par l'UE portant annulation du verdict en faveur du Polisario. Une échéance qui préoccupe des milieux en Espagne. L'Institut Royal Elcano redoute, dans son rapport consacré à la politique étrangère de l'Espagne en 2024, une confirmation de la décision de la CJUE prononcée en première instance, le 29 septembre 2021. «Cela pourrait créer des turbulences dans les relations euro-marocaines», avertit le think-tank. Les chalutiers espagnols sont les grands perdants de ce procès. Depuis l'expiration du protocole de pêche, en juillet dernier, entre le Maroc et l'UE, ils attendent avec préoccupation le verdict de la CJUE alors que les aides financières ne compensent pas la totalité des revenus que générait l'activité dans les eaux atlantiques du Maroc. Le gouvernement espagnol prévoit un arrêt de la Cour de Justice de l'Union Européenne, au premier trimestre de 2024. «Du point de vue de la Commission européenne, du Conseil et des Etats membres, nous défendons la légalité de l'accord devant la Cour de justice, cela ne fait aucun doute. Mais nous devons logiquement attendre que la décision correspondante soit rendue publique», avait affirmé le ministre espagnol de l'Agriculture et la Pêche, Luis Planas.