Le roi Felipe VI a désigné Pedro Sanchez, ce mardi 3 octobre, pour former un nouveau gouvernement. Le monarque a initié, hier et aujourd'hui, des consultations avec des partis politiques, à l'exception des indépendantistes catalans et basques, avant de prendre sa décision. Le secrétaire général du PSOE a convaincu le roi qu'il possède l'appui nécessaire à la Chambre des représentants pour remporter l'investiture. Après la désignation royale, Pedro Sanchez a exprimé, lors d'un point de presse, son «ambition à rééditer l'expérience d'un gouvernement de coalition de gauche dans le cadre de la constitution». Un message adressé à Sumar, la coalition d'extrême gauche qui a 32 députés. Sanchez pourrait compter aussi sur le vote des partis catalans et basques qui ont déjà donné aux socialistes, le 17 août, la présidence de la Chambre basse. Ils ont également voté, à deux reprises la semaine dernière, contre la candidature du chef du Parti populaire pour former un gouvernement, même si Alberto Núñez Feijóo a tenté de les courtiser en jouant la carte du Sahara occidental. Un éventuel retour de Pedro Sanchez au pouvoir devrait rassurer le Maroc. Pour rappel, en mars 2022, le chef du gouvernement sortant avait soutenu le plan marocain d'autonomie au Sahara occidental. Depuis, une nouvelle page s'est ouverte dans les relations entre Rabat et Madrid. Pedro Sanchez est au pouvoir depuis juin 2018. Ses chances de réunir une majorité sont grandes. A l'exception du PP, les autres partis ne souhaitent pas l'organisation de nouvelles élections législatives.