Après analyse des échantillons prélevés d'un lot de pastèques en vente dans un supermarché à Agadir et suspecté de contenir une teneur anormalement élevée de résidus de pesticides, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a notifié une levée de consignation sur un des deux. Dans une lettre adressée au directeur de Marjane Founty, où la cargaison a été saisie, le chef du service du contrôle des produits végétaux et d'origine végétale a indiqué, mercredi 9 août, que les résultats s'étaient «révélés conformes». Consulté par Yabiladi ce jeudi, le courrier affirme que toutes analyses multirésidus ont été effectués. Ce développement intervient à la suite d'une première correspondance, adressée lundi 7 août par l'ONSSA au directeur de ladite surface, pour retirer tous les lots de pastèques exposés dans les étalages. L'Office a initialement indiqué que des analyses effectuées sur des échantillons ont révélé la présence de matières toxiques et actives non homologuées au Maroc (flonicamid et triadimenol), ce qui les rend impropres à la consommation. Le même courrier a indiqué que de nouvelles analyses allaient être réalisées, afin de s'enquérir de la qualité des pastèques. Dans un communiqué parvenu à Yabiladi, Marjane a pour sa part précisé que deux échantillons avaient été prélevés. Le premier a révélé des produits non conformes et a été retiré de l'ensemble des magasins et des entrepôts. Le second, analysé par les équipes du groupe Marjane et les autorités compétentes, s'est avéré conforme aux normes qualité en vigueur. En juillet dernier, la présence anormalement élevée de résidus de pesticides a déjà interpellé les autorités de sécurité sanitaire des produits alimentaires. Destiné à l'exportation vers l'Espagne, un lot a été saisi pour sa forte teneur en méthomyl, un insecticide utilisé dans la culture vivrière et fourragère contre les insectes ravageurs du feuillage et du sol. A la suite d'une alerte par le royaume ibérique, l'ONSSA a rappelé que cet intrant était formellement interdit au Maroc depuis septembre 2022. L'instance a mené des investigations ayant permis «d'identifier le verger concerné et d'établir la traçabilité du lot exporté». Les contrevenants ont vu leur autorisation sanitaire de la station de conditionnement et d'exportation suspendue par l'ONSSA, tandis que les enquêtes se sont poursuivies pour «déterminer le circuit de commercialisation dudit pesticide». Article modifié le 10/08/2023 à 23h43