A la suite d'une alerte par l'Espagne le 14 juillet, sur la présence du méthomyl, un pesticide non autorisé dont les résidus ont découverts dans des pastèques exportées depuis le Maroc, l'Office national de la sécurité sanitaire et alimentaire (ONSSA) a souligné mardi que cette notification concernait un seul lot parmi ceux expédiés vers le voisin ibérique. Depuis septembre 2022, cet intrant a été interdit au Maroc, a affirmé l'Office auprès de Médias24. De ce fait, l'instance a mené des investigations ayant permis «d'identifier le verger concerné et d'établir la traçabilité du lot exporté». Les contrevenants ont vu leur autorisation sanitaire de la station de conditionnement et d'exportation suspendue par l'ONSSA, fait savoir le média. D'autres enquêtes se poursuivent pour «déterminer le circuit de commercialisation dudit pesticide». La notification a été effectuée par l'Espagne auprès du Système européen d'alerte rapide sur les produits destinés à l'alimentation humaine et animale (RASFF). Le risque y est décrit comme «sérieux», sur la base d'un échantillon prélevé le 3 juillet et montrant que la quantité de résidus (0.38+/-0.19 mg/kg - ppm) dépasse le seuil autorisé (0.015 mg/kg - ppm). Le méthomyl est un insecticide utilisé dans la culture vivrière et fourragère contre les insectes ravageurs du feuillage et du sol. En dehors des formulations d'appâts, les pesticides à base de cet intrant sont classés à usage restreint, sous la supervision d'applicateurs formés à cet effet. Très toxique pour les yeux, le méthomyl peut provoquer une surexcitation du système nerveux, avec des nausées et des étourdissements. L'expositions très élevées à ce produit peut causer une paralysie respiratoire ou même conduire à la mort.