Le gouvernement est décidé. Une étude est actuellement en cours pour la msie en place d'une nous tarification de l'électricité. Et dans certaines villes, les consommateurs vont devoir payer encore plus cher. Une commission interministérielle présidée par le ministère des Affaires générales et de la gouvernance procède actuellement à une étude ayant pour objectif d'évaluer le coût de l'électricité et proposer une nouvelle structure tarifaire, rapporte La Vie Eco. L'actuelle structure tarifaire est jugée «complexe», présentant des tarifs sur plusieurs tranches, dont quatre pour les ménages, trois pour l'industrie et l'agriculture et deux pour les patentés. De plus, elle date d'une vingtaine d'années. Depuis, quelques ajustements ont été réalisés, mais généralement il s'agissait de baisses de tarifs, excepté le cas de 2009 où la hausse ne concernait que l'électricité industrielle. Selon une source ministérielle, «les tarifs publics aujourd'hui ne correspondent pas au coût de production». L'ONEE vend à perte depuis déjà quelques temps et cela serait en partie dû à la base de déficit enregistré parl'office, d'après la même source. L'étude en cours est en fait un chantier de réforme de la tarification électrique vieux de plusieurs années. La sphère économique et financière étant en difficulté, le gouvernement est décidé à mener cette opération jusqu'au bout et les résultats de l'étude devrait, en principe, tomber dans les jours à venir. Plus chères dans certaines villes Dans les villes comme Casablanca, Tanger, Rabat, respectivement fournies par Lydec, Amendis et Redal, l'électricité coûte plus cher. En effet, le prix hors TVA du kilowatt réglementé démarre à 0,7904 dirhams, mais à Casablanca, il est de 0,85 dirhams et 0,91 dirhams à Tanger. Ce qui revient à dire que la hausse des tarifs va davantage faire grimper les factures. Contraste. A Marrakech par exemple, pourtant une grande ville, 51% des ménages enregistrés à la Régie autonome de distribution d'eau et d'électricité de Marrakech [RADEEMA] ont des factures mensuelles inférieures à 150 dirhams et 25% d'entre eux payent des factures inférieures ou égales à 70 dirhams. La réforme de la tarification de l'électricité aura une incidence directe sur celle de la compensation, puisque l'Etat est d'un double secours à l'ONEE en subventionnant son fioul et en effectuant des transferts budgétaires au profit de l'Office. Mais cela suffira-t-il pour calmer la population ? En mars dernier, de nombreuses manifestations ont eu lieu pour protester contre la hausse des factures d'électricité. Il s'avère cependant que cela était dû à la hausse de la consommation. S'il faut désormais associer la hausse de la consommation à l'augmentation des tarifs, on imagine bien quelle sera la réaction de la société.