Le ministre algérien des Affaires étrangères effectue une visite en Serbie. Ce mercredi 21 juin à Belgrade, Ahmed Attaf a eu une réunion avec son homologue Ivica Dačić, qui avait également dirigé la diplomatie serbe entre avril 2014 et octobre 2020. Un passage marqué par une séquence de tension avec Alger en mars 2018. La question du Sahara était au centre des entretiens entre les deux parties. L'Algérie et la Serbie «ont souligné la convergence des positions de principe concernant les questions d'intérêt majeur pour les deux pays, notamment la crise du Kosovo et la question du Sahara occidental, deux conflits dont l'origine, a affirmé M. Attaf, est la transgression du principe de sacralité des frontières pour le Kosovo et du principe de respect des frontières héritées de la colonisation pour le Sahara occidental», indique le ministère algérien des Affaires étrangères dans son communiqué. Et de préciser que «le ministre serbe a assuré de «l'engagement de son pays à ne pas porter atteinte aux positions de l'Algérie ou à ses intérêts fondamentaux, notamment dans sa région», en référence à la question du Sahara. Pour rappel, Ivica Dačić avait déclaré le 15 mars 2018 à Rabat, que «la Serbie et le Maroc partagent la même position de principe quant au respect de l'intégrité territoriale de chaque pays. La Serbie soutient pleinement toutes les négociations et tous les efforts engagés en faveur de solutions durables pacifiques et diplomatiques de tout conflit». Une déclaration qui avait suscité l'ire à Alger. Belgrade avait ensuite rectifié le tir dans un communiqué publié le 20 mars 2018, pointant «des médias étrangers» ayant donné des «interprétations erronées» aux propos de son chef de la diplomatie. Et de rappeler que la position de la Serbie sur la question du Sahara occidental «demeure inchangée et conséquente, basée sur les dispositions du droit international et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l'ONU». L'ancien ministre serbe des Affaires étrangères, Nicola Selakovic, avait affirmé en mai 2021 à Rabat, que le plan d'autonomie marocain au Sahara est une option «sérieuse et crédible», soulignant que son pays «soutient une solution politique, consensuelle et durable» du différend.