L'industrie militaire israélienne est la grande bénéficiaire de la normalisation des relations avec des pays arabes depuis 2020. Le ministère israélien de la Défense a annoncé que les exportations de défense avaient totalisé 12,5 milliards de dollars (MM$) en 2022, contre 11,4 MM$ en 2021, rapportent plusieurs médias hébreux. Avant la signature des Accords d'Abraham, ce montant oscillait entre 5,6 et 7,5 MM$. Fait notable, les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc ont représenté l'année dernière 24% de l'ensemble des armes vendues par Israël, contre 7 % en 2021, ajoutent les mêmes sources. En revanche, le marché de l'Amérique du Nord s'élève à 11% des ventes, contre 12% en 2021. Les exportations vers l'Europe ont considérablement chuté, ne représentant que 29% des ventes, alors qu'en 2021, le Vieux continent s'est accaparé 41%, soit la première destination des exportations. En novembre 2021 à Rabat, le Maroc et Israël lnt signé un mémorandum de coopération militaire. Un cadre bilatéral ayant permis aux Forces armées royales de commander, en février 2022, pour 500 millions de dollars (M$) le système de défense anti-aérienne et antimissile Barak MX, fabriqué par l'Israel Aerospace Industries (IAI), la société publique présidée par Amir Peretz. Les FAR ont déjà acquis le système de défense israélien anti-drones «Skylock Dome» et commandé pour 22 M$ auprès d'IAI un lot de drones israéliens de type Harop, appelés également avions sans pilotes kamikazes. L'année 2023 devrait suivre la même tendance.