L'industrie militaire israélienne se frotte les mains avec la signature des Accords d'Abraham par plusieurs pays arabes. Emirats arabes unis, Bahreïn, Maroc sont devenus de bons clients des technologies militaires du pays hébreu. L'industrie militaire israélienne bénéficie des Accords d'Abraham, conclus en 2020 avec les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Ces pays ont constitué une part importante des contrats signés par les sociétés israéliennes, publiques et privées. Sur les 11,3 milliards de dollars réalisés l'année dernière, 7% sont le fait d'Etats arabes. Un record, indique un média hébreu qui cite un rapport du ministère de la Défense, présenté cette semaine. L'Europe reste la première destination de la technologie militaire de Tel-Aviv, avec 41%, suivie de l'Asie et la région du Pacifique (34 %), puis l'Amérique du Nord (12 %). Le rapport ne précise pas cependant le type d'armement que les signataires des Accords d'Abraham ont commandé. L'armée israélienne est satisfaite de ce bilan avec les capitales arabes. «L'évolution des priorités mondiales et des partenariats tels que les accords d'Abraham créent une forte demande pour les systèmes technologiques de pointe d'Israël», se félicite ainsi le général de réserve, Yair Kulas, chef de la Direction de la coopération internationale en matière de défense du ministère israélien de la Défense. Et de souligner que le département de Benny Gantz «travaille avec les industries israéliennes pour assurer l'augmentation continue de la coopération militaire» avec les Etats arabes. Le Maroc friand des technologies israéliennes Pour sa part, le Maroc a signé avec Israël un mémorandum de coopération militaire, en novembre 2021 à Rabat. Un cadre bilatéral qui a permis aux Forces armées royales de commander, en février 2022, pour 500 millions de dollars le système de défense anti-aérienne et antimissile Barak MX, fabriqué par l'Israel Aerospace Industries (IAI), la société publique présidée depuis fin novembre par Amir Peretz. «Avec la montée des tensions militaires entre le Maroc et son voisin nord-africain, l'Algérie, le besoin de Rabat d'un système de défense antimissile efficace et avancé devient un impératif», souligne la même source médiatique. Les FAR ont déjà acquis le système de défense israélien anti-drones «Skylock Dome» et commandé pour 22 millions de dollars auprès de la compagnie publique «Israeli Aerospace Industries» (IAI) un lot de drones israéliens, de type Harop, appelés également avions sans pilotes kamikazes. A la veille du sommet de Neguev, un média israélien a révélé que les Emirats arabes unis, le Bahreïn et le Maroc ont réitéré leurs «demandes à Israël de systèmes d'armes défensives». Les Emirats et Bahreïn «ont mentionné Iron Dome, le système radar Green Pine et le système Arrow de défense contre les missiles balistiques», a ajouté le média. Après le Maroc, Bahreïn a également conclu, en février 2022, un accord de coopération militaire avec Israël.